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Promotion et valorisation du patrimoine culturel national I Le Collectif du patrimoine des Comores en campagne de sensibilisation

Promotion et valorisation du patrimoine culturel national I Le Collectif du patrimoine des Comores en campagne de sensibilisation

Société | -

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Créé en 2006, le Cpc a réussi à faire intéresser le patrimoine historique matériel de notre pays à l’Unesco (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture) et à d’autres organisations nationales et étrangères. Il a été à l’origine de plusieurs travaux de restauration du palais Ujumbe de Mutsamudu, et de l’adoption, en 2020, d’une loi sur la sauvegarde du patrimoine national, comme l’a rappelé dans son discours le docteur Bourhane Abderemane, consultant du Cpc. Ce dernier a d’ailleurs regretté que cette loi ne soit ni connue du public, ni respectée.

 

Le Collectif du patrimoine des Comores (Cpc) veut davantage se faire connaitre du public et vulgariser le concept de valorisation et de protection du patrimoine culturel et historique des Comores. C’est dans cette optique qu’il a organisé, le jeudi dernier à la place Pangahari au cœur de la médina de Mutsamudu, un meeting de sensibilisation à ce sujet, animé par le directeur régional de la Culture, Farid Rachad, et agrémenté d’une partie de spectacle musicale par le célèbre groupe de la ville, Seif el Watwan.
Plusieurs allocutions ont été prononcées, notamment celles du maire de Mutsamudu, Zarouk Bouchrane, et de la co-fondatrice du Cpc, Fatima Boyer.
Créé en 2006, le Cpc a réussi à faire intéresser le patrimoine historique matériel de notre pays à l’Unesco (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture) et à d’autres organisations nationales et étrangères.

Une loi sur la sauvegarde du patrimoine national

Il a été à l’origine de plusieurs travaux de restauration du palais Ujumbe de Mutsamudu, et de l’adoption, en 2020, d’une loi sur la sauvegarde du patrimoine national, comme l’a rappelé dans son discours le docteur Bourhane Abderemane, consultant du Cpc. Ce dernier a d’ailleurs regretté que cette loi ne soit ni connue du public, ni respectée.«La loi sur le patrimoine national a été promulguée en 2021. Les Comoriens aiment toutefois parler de loi, mais n’aiment pas l’appliquer. Sinon la mosquée Shababidine de Mutsamudu n’aurait pas été détruite, car elle fait partie du patrimoine national», a-t-il regretté, ajoutant qu’une autre mosquée à Domoni a aussi subi le même sort. «Ce sera comme ça jusqu’à quand ?», s’est-il plaint.


Cet ancien directeur de l’antenne anjouanaise du Centre national de documentation et de recherches scientifiques (Cndrs), très impliqué dans d’innombrables projets de promotion de la culture et du patrimoine matériel national, ne se laisse pourtant pas abattre.«Nous avons élaboré le plan du tourisme durable, et n’avons même pas été invités à son séminaire de validation. J’ai subi beaucoup de revers, comme ces 25 mois de salaire non versés, mais nous tenons bon car nous voulons que nos noms soient inscrits dans la liste de ceux qui ont fait entrer notre patrimoine dans le patrimoine universel de l’humanité» a-t-il dit.


Avant le docteur Bourhane, le président du Cpc, Misbahoudine Ahmed, a montré à l’assistance combien son association œuvre pour le développement du pays. «J’ai signé 150 contrats depuis que je suis là,  j’ai initié beaucoup de formations, c’est cela le développement», a-t-il souligné. Incitant la jeunesse à rejoindre la dynamique du Cpc, il poursuit : «Des millions et des millions de gens ont visité les pyramides en Egypte, la Grande Muraille de Chine… Si les égyptiens et les chinois avaient laissé périr leurs patrimoines, ils n’en tireraient pas profit aujourd’hui. La jeunesse doit s’intéresser et se former à ces métiers [restauration de monuments en péril], sinon quand viendront les travaux, l’on sera obligé d’aller chercher des ouvriers qualifiés à l’étranger».

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