Les activités du projet «protection de la biodiversité par la gestion efficace du réseau national d’aires protégées» ont été officiellement lancées hier mardi au ministère de l’Environnement en présence des membres de cogestion des aires protégées de Mitsamihuli-Ndrude, de Cœlacanthe et celles du Karthala. L’objectif du projet, financé sur fonds Gef-Pnud, est de «conserver la biodiversité terrestre et marine de l’Union des Comores en renforçant l’efficacité de la cogestion du nouveau réseau d’aires protégées avec les communautés locales pour soutenir le développement durable».
Il s’agit d’un projet qui vient en appui aux efforts entrepris dans le cadre de la première phase, qui a permis de «mettre en place les cadres politiques légales, règlementaires et institutionnelles pour la gestion des aires protégées», notamment la création officielle de cinq nouvelles aires protégées que sont Karthala, Cœlacanthe et Mitsamihuli-Ndrude à Ngazidja, Shissiwani et Mont Ntringui pour Ndzuani et le parc national de Mwali.
Lors du lancement, le directeur général de l’Environnement et des forets a expliqué que cette deuxième phase permettra d’opérationnaliser le système national des aires protégées dont l’objectif est de créer des zones prioritaires de conservation. «Nous ne pourrons pas protéger toute la superficie. Les chercheurs chargés de la protection de la nature souhaiteraient que le pays puisse créer des zones prioritaires de conservation».
Cinq nouvelles aires protégées
Pour les chercheurs, ces zones prioritaires de conservation ont pour objectif «de s’assurer que toutes les ressources, espèces marines, côtières et forestières s’y trouvent dans cette zone», a soutenu Elamine Youssouf Mbechezi qui précise également que l’objectif du projet est de s’assurer que toutes les parties prenantes «ont été informées, sensibilisés et jouent ce rôle pour atteindre les objectifs à savoir la protection de notre biodiversité».
De son coté, Anliyat Mze Ahmed, analyste au programme Pnud a rappelé que le lancement officiel du programme à Ndzuani et à Mwali avant le tour de Ngazidja. «L’objectif est de consolider et assurer la protection des aires protégées qui ont été mises en place dans le cadre de notre précédente intervention toujours appuyée par le Pnud».
A en croire l’analyste, le projet a contribué à la mise en place du cadre légal, règlementaire et politique notamment la loi sur la gestion des aires protégées. «Il a aussi aidé à renforcer les capacités des aires protégées à travers des structures d’accueil dont trois à Ngazidja, une qui abrite le parc cœlacanthe et une autre à Ndrude. A Ndzuani, l’aide a été apportée dans la construction des infrastructures à Lingoni pour abriter l’aire protégée et beaucoup d’autres réalisations».