En déplacement à Ndzuani, le représentant de l’Unicef, Mustapha Ben Messaoud, a effectué une série de visites et de rencontres. Ce mercredi, il a rencontré le procureur de la République et visité notamment le Service d’écoute de l’hôpital de Hombo. Il a salué « la volonté politique dans l’île de lutter contre les violences basées sur le genre (Vbg) ».Pour sa première visite à Ndzuani, Mustapha Ben Messaoud était accompagné de la conseillère de la ministre de la Promotion du genre et de plusieurs volontaires de l’Unicef. Ils ont été accueillis à l’hôpital de Hombo par le directeur et l’équipe du service d’écoute.
Le représentant de l’Unicef a rencontré le gouverneur de l’île ainsi que le procureur de la République. La délégation a également visité le service pilote de Pomoni, la maternité de Hombo et le centre de réinsertion professionnelle Chiromani Tayar. «Je remercie tous ceux qui ont contribué à cette initiative. Un centre par île, ce n’est pas suffisant, mais c’est mieux qu’il y a quelques années. Cela apporte un espoir pour les victimes.
Nous devons tout faire pour que les cas de violences disparaissent, car ils sont liés à la pauvreté et au développement. Il faut aussi travailler sur le changement des mentalités et renforcer les cadres juridique et pénal. Nous devons aspirer à une justice rapide, efficace et à une communauté impliquée», a souligné Mustapha Ben Messaoud. Il a également insisté sur la nécessité de former des personnes compétentes pour prendre des décisions en faveur des jeunes. «Je suis fier de ce qui est accompli à Ndzuani. C’est un bel exemple de mutualisation des ressources», a-t-il ajouté.
Une politique de protection
Le représentant de l’Unicef a mis en avant l’importance et l’impact de cette première visite. «Il y a ici une volonté politique claire de prendre à bras-le-corps la question de l’enfance, ce qui fait de Ndzuani un partenaire privilégié de l’Unicef», a-t-il affirmé. Lors de l’accueil de la délégation, la directrice régionale de la Promotion du genre et de la Protection des enfants, Sittina’Echat Salim, a ainsi exprimé sa satisfaction : «C’est un honneur de recevoir le représentant de l’Unicef dans ce service qui prend en charge les victimes. Nous sommes reconnaissants pour cet appui, qui permet au service d’aider les victimes. Nous espérons de nouveaux projets pour compléter ceux déjà en cours et offrir davantage de soutien et de dignité aux survivants de violences».
Le directeur du centre hospitalier régional de Hombo, le docteur Ibrahim Salim Mari, a évoqué «une prise en charge multidisciplinaire» des cas de Vbg et exprimé son souhait de voir d’autres initiatives en faveur des enfants et de la santé publique. «L’Unicef contribue énormément dans l’île, mais nous voulons aller au-delà de ce qui est déjà en place», a-t-il conclu. Pour rappel, un nouveau service d’écoute pilote à Pomoni a été inauguré le 7 janvier dernier par la ministre de la Promotion du genre et le gouverneur de l’île.