Le docteur Abdillah Maoulida Mohamed, chef du laboratoire de géobotanique et phytoécologie de l’Inrape (Institut national de recherche en agriculture, pêche et environnement), a animé une conférence-débat le mercredi 14 août à l’Alliance française de Moroni, sur la végétation sèche de l’île de Ngazidja. L’objectif a été de présenter certains résultats de ses recherches menées sur les forêts des Comores, en particulier sur les forêts sèches.
Selon le conférencier, les forêts sèches des Comores n’ont rien à envier à celles des autres îles de l’Océan indien. Ces forêts originelles sont caractérisées par une biodiversité remarquable, qui mérite une attention particulière. Il a également souligné l’importance de vulgariser ces recherches afin que la population et les chercheurs qui ambitionnent faire des études sur les Comores prennent conscience de la richesse que ces forêts représentent pour les Comores. Parmi les forêts citées, on trouve celles du Lac-Salé, Ngouni-Hamboda, Infoundihé-Chambwani, Singani, Malé, et Domoni ya Mbwani près de Hahaya.
Ces forêts abritent des espèces endémiques, présentes uniquement aux Comores, et possèdent des ressources précieuses pour la médecine, telles que l’Aloe alexandrina, le baobab, et le pollen de baobab, d’après le chercheur. Le conférencier a conclu en soulignant que l’île de Ngazidja abrite des forêts riches en végétation, avec des espèces uniques, très bénéfiques pour la santé humaine.
Cependant, il a regretté que ces espèces soient menacées, et a appelé à une plus grande sensibilisation et vulgarisation de ces recherches. Cela permettrait aux citoyens de mieux protéger ces forêts et les espèces qui y vivent. L’assistance a également exprimé le souhait d’une diffusion accrue des résultats de ces études, afin de permettre à chacun, surtout ceux résidant à proximité des forêts sèches, de s’engager activement dans leur conservation et leur protection.