Le ministre de l’Agriculture et celui de l’Environnement, Dr Daniel Ali Bandar et Aboubakar Ben Mahmoud, ainsi que des représentants du gouvernorat de l’île, du Parc national de Mwali (Pnm) et d’autres institutions, ont pris part à la cérémonie de lancement officiel de la campagne de reboisement des mangroves à Bangacharini, dans la localité de Niumashuwa, au sud de Mwali. Cette zone abrite la plus grande forêt de mangroves des Comores, actuellement menacée par les activités humaines.
Le choix de replanter des jeunes pousses de mangroves dans cette région côtière n’est pas un hasard : plus de trois hectares de cet écosystème y sont déjà dégradés. Le ministre de l’Environnement, Aboubakar Ben Mahmoud, a exprimé sa satisfaction de participer à cette initiative, et salué également les partenaires internationaux et nationaux engagés dans le développement durable des Comores.
«Les mangroves protègent les rivages des incursions marines et atténuent les effets de l’élévation du niveau de la mer ainsi que des événements climatiques de plus en plus violents à l’échelle mondiale, un phénomène accentué par le changement climatique», a-t-il expliqué, avant d’ajouter : «En plus de leur rôle crucial comme puits de carbone, les mangroves servent de réserves de poissons et de barrières côtières. Il est indispensable de déployer des efforts significatifs pour protéger ces forêts. C’est tout l’objet de ce programme de restauration des mangroves».
Dans le cadre du projet Résilience des systèmes alimentaires aux Comores (Fsrp), le gouvernement prévoit de reboiser d’ici 2029 plus de 10.000 hectares de mangroves. Ce projet a pour principal objectif de renforcer la résilience du système alimentaire tout en préparant le pays à faire face aux enjeux d’insécurité alimentaire et nutritionnelle. La communauté de Niumashuwa s’est pleinement engagée dans cette action, en faisant du reboisement son cheval de bataille pour préserver les plages voisines de la région de Mledjele. À quelques kilomètres de Niumashuwa, la campagne de plantation se poursuivra dans le village de Wallah, avec les mêmes objectifs de restauration écologique.
Par Abdillahi Housni