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Protection des droits des enfants I Un atelier de sensibilisation des acteurs ouvert à Moroni

Protection des droits des enfants I Un atelier de sensibilisation des acteurs ouvert à Moroni

Société | -

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La Commission nationale des Droits de l’Homme et des libertés (Cndhl) et l’Unicef se montrent sensibles au sort réservé à certains mineurs reconnus coupables d’infractions. La plupart d’entre eux ne bénéficient pas des traitements spéciaux comme le recommande la loi. L’absence d’un quartier spécial pour mineurs dans les prisons du pays complique la donne actuelle et ne permet pas de garantir les droits naturels des enfants.

 

La question des droits des enfants fait l’objet des discussions démarrées depuis hier lundi 7 octobre à travers un atelier de formation des formateurs ouvert à Moroni par la Commission nationale des droits de l’Homme et des libertés (Cndhl) en partenariat avec l’Unicef. L’atelier a réuni, à sa première journée, des éléments des forces de l’ordre dans le but de sensibiliser ces derniers sur la protection de l’enfance aux Comores. Au cours des premiers échanges, l’épineuse question des droits des mineurs et les jugements prononcés à leur encontre ont été longuement abordés. 

Les droits des mineurs sont-ils respectés aux Comores ? La vice-présidente de la Cndhl, Justine Emma Razafianisao, répond par la négative. «Certains mineurs, auteurs d’infractions sont parfois privés de leurs droits. Des enfants de moins de 15 ans sont parfois envoyés à la Maison d’arrêt alors que normalement les mineurs ne sont pas envoyés en prison. Pourtant, il y a d’autres manières de punir les enfants qui sont en conflit avec la loi «, a-t-elle mentionné. La vice-présidente de la Cndhl précisera pour autant que les enfants reconnus coupables d’infractions ne doivent pas se sentir au-dessus de la loi. Ils sont justiciables comme les autres mais doivent bénéficier des traitements spéciaux en raison de leur statut spécial.

Des enfants de moins de 15 ans

Justine Emma a, par contre, soulevé le problème lié à l’inexistence d’un quartier dédié aux mineurs dans les maisons pénitentiaires. «Nous avons ici, par exemple, ce souci à la Maison d’arrêt de Moroni. Une situation qui fait que des mineurs se mélangent aux adultes. Pourtant, il y a d’autres manières de procéder avec ces enfants». Cette formation de quatre jours est assurée par deux consultants mobilisés par l’Unicef. Selon toujours la vice-présidente de la Cndhl, vingt-cinq personnes issues du monde judiciaire et extrajudiciaire seront sensibilisés tout au long de la période de formation avec l’espoir de renforcer leurs compétences pour pouvoir garantir avec bienveillance les droits élémentaires des mineurs reconnus coupables d’infractions.


Bahiya Soulayman

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