Dans le cadre du renforcement des droits de l’homme, surtout en vue de lutter contre les violences faites aux femmes et enfants, le ministère de la promotion du Genre prépare un futur cadre juridique visant à professionnaliser et coordonner les services d’écoute et de prise en charge des victimes de violences. Cette initiative a été présentée récemment lors du conseil hebdomadaire des ministres.Pour apporter plus de précisions, l’équipe d’Al-Watwan a rencontré Madame la ministre. Selon la ministre de la promotion du Genre, Fatima Ahamada, «l’objectif principal est de mettre en place un système solide garantissant la pérennité et l’efficacité des services d’écoute, tout en améliorant la coordination entre les différentes structures concernées ».
La ministre a précisé que « les femmes victimes bénéficieront d’une protection renforcée et d’un accompagnement structuré, avec un accès facilité à leurs droits». Selon elle, «chaque service d’écoute devra désormais disposer d’un psychologue pour offrir un suivi adapté et aider les victimes à se reconstruire». «Des cellules spécialisées et des référentiels seront mises en place dans toutes les îles et régions afin d’assurer un maillage territorial complet», a-t-elle encore précisé.La ministre a également évoqué les limites actuelles des services d’écoute. «Aujourd’hui, ces services ont des statuts variés, portés par des associations, des Ong ou intégrés dans des structures publiques comme les centres sociaux, les hôpitaux ou les commissariats. Leur fonctionnement reste fragmenté, souvent dépendant de financements ponctuels et basé sur le volontariat ou des engagements professionnels limités. La coordination entre le médical, le social, le juridique et le psychologique est encore insuffisante », a-t-elle expliqué.Le futur cadre légal vise donc à unifier et professionnaliser ces services pour offrir aux victimes un accompagnement global, efficace et respectueux de leur dignité. Des formations nationales renforceront les capacités des agents de ces services, afin de prévenir les doublons et d’assurer une meilleure gouvernance et des moyens adaptés.
