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Protection des mangroves Plus d’une tonne de déchets à Nkwabé à Ikoni

Protection des mangroves Plus d’une tonne de déchets à Nkwabé à Ikoni

Société | -   Nazir Nazi

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«Nous avons lancé cette campagne de nettoyage de ces palétuviers pour une période de six mois car il s’agit du site mère des écosystèmes de mangroves dans notre pays», a déclaré Mousran Gaston Alfred Fontaine, le président de l’association mangrove et environnement. Selon un rapport national sur l’environnement marin et côtier aux Comores, les mangroves sont peu développées et occupent environ 108 hectares dont 91 à Mwali, 8 à Ngazidja et 9 à Ndzuani.

 

Les membres de l’Association mangrove et environnement (Ame) ont procédé dimanche dernier au nettoyage des mangroves du site Nkwabe, à Ikoni. Un endroit devenu un dépotoir depuis des lustres alors qu’il s’agit d’un lieu historique et touristique. Dans cette zone, on comptabilise cinq espèces de palétuviers sur les neuf qui existent aux Comores bien qu’on peut trouver jusqu’à douze espèces dans d’autres pays.

Des zones calmes et peu profondes

Il s’agit des espèces qui assurent une «excellente» protection contre l’érosion et même les tsunamis. Egalement, en produisant ses détritus, ces arbres contribuent à l’alimentation des animaux marins. Pourtant, le bois de mangrove est utilisé comme bois de feu et sert à fabriquer des poteaux et des couvertures de toit. Selon le président de l’association mangrove et environnement, Mousran Gaston Alfred Fontaine, les membres de son association ont pu ramasser plus d’une tonne de déchets à Nkwabe sur une période de six mois. «Nous avons lancé cette campagne de nettoyage de ces palétuviers pour une période de six mois car il s’agit du site mère des écosystèmes de mangroves dans notre pays. C’est une première phase. La prochaine phase est d’implanter des palétuviers qui sera entamée à la va-vite», indique-t-il.

 

Interrogée à ce sujet, Andiliyat Mohamed Abdérémane, enseignante à l’université des Comores et responsable de l’herbier des Comores, insiste sur les menaces existantes contre ces espèces qui se développent sur le littoral dans des zones calmes et peu profondes. «Les menaces sont d’origine climatique, mais également d’origine anthropiques (l’homme). Il y a 23 localités qui ont des mangroves. On trouve par exemple Sonneratia alba (mhonko mudu), Bruguiera gymnorhyza (mhonko mkudu), Lumnitzera racemoza (mhonko assmini)», détaille l’enseignante de l’Udc.Selon un rapport national sur l’environnement marin et côtier aux Comores, les mangroves sont peu développées et occupent environ 108 hectares dont 91 à Mwali, 8 à Ngazidja et 9 à Ndzuani.

Où se trouvent-ils ?

A Ngazidja, la mangrove est surtout localisée sur la côte ouest notamment à Domoni, Hahaya, Uroveni, Ikoni, Moroni, et Vwadju. Quelques palétuviers vestiges sont aussi présents à Bangwa Nkuni et à Shindini.Sur l’île de Ndzuani, elle se développe dans la zone de Bimbini et Chisiwani. A Mwali, les mangroves se sont surtout développées sur la côte sud de l’île. Les sites compris entre la presqu’île de Damu et Mapiashingo sont les plus riches en mangroves.

 

Le rapport national sur l’environnement marin et côtier aux Comores présente différentes espèces de la mangrove des Comores inventoriées qui sont: Rhizophora mucronata, Bruguiera gymnorhiza, Sonneratia alba, Avicennia marin, Lumnitzera racemosa, Heritiera littoralis et Ceriops tagal. pescaprae, Cymodocéa sp, Pandanus sp, Euclea mayottensis (espèce endémique), Cesalpinia bonduc, Terminalia catapa, Adansonia sp., Hibiscus tiliaceus, Achrosticum sp.(une fougère peste)...etc

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