Lancée le 16 mai dernier, la formation continue des travailleurs sociaux a pris fin samedi dernier au Service universitaire pour la formation permanente(Sufop). Cet atelier qui aura duré quatre semaines fut organisé par cette composante de l’Université des Comores, en partenariat avec l’Institut supérieur du travail social(Ists) et financé par l’Unicef. Pour rappel, la convention de financement de ce projet a été signée en 2019 entre l’Université des Comores et l’Ists, mais les travaux n’avaient pas pu demarrer à cause de la crise de la Covid-19. Au total, 24 acteurs sociaux (18 femmes et 6 hommes) ont bénéficié de "l’expertise" des formateurs malgaches et comoriens, et les connaissances acquises constituent "une réponse pratique par rapport aux occupations quotidiennes des stagiaires", a mentionné Dr Ibouroi Ali Toibibou.
L’administrateur de l’Université des Comores a, par la suite, formulé le souhait de voir "cette formation exploitée pour le bien des enfants et des femmes comoriennes". La formation des travailleurs sociaux était subdivisée en trois cycles : une première semaine consacrée à "l’approche théorique", ensuite, deux semaines de travaux pratiques qui a vu les stagiaires "confrontés à la réalité de la violence faite aux femmes et aux enfants", et enfin, une dernière semaine dediée à la restitution des "travaux sur terrain" mais qui a également permis de "tracer les orientations à court, moyen et à long terme", a souligné Rasolonjatovo Marie Jo, conseillère technique de l’Ists. Ce mariage de la théorie et de la pratique devrait offrir aux participants, "une vue nouvelle" par rapport à leurs missions, "ainsi qu’une nouvelle motivation à aller sur le terrain de l’action", devait leur souhaiter le directeur du Sufop, Mohamed Ali Mgomri.
Pour professionnaliser le métier. Si les acteurs sociaux ne manquent pas, l’Unicef vise à leur "léguer une approche plus professionnelle". Pour Ismael Saadi, "l’idée c’est de former des jeunes comoriens voulant se battre pour devenir des travailleurs sociaux professionnels".Car, renchérit-il, "la plupart sont formés sur le tas". L’administrateur du programme "Protection de l’enfance de l’Unicef", reconnaitra, toutefois, qu’il "existe des jeunes diplômés dans ce domaine, mais qui sont frappés par le chômage".Pour les bénéficiaires de la formation, on est "convaincu que les objectifs fixés au départ sont atteints à 100%", une réussite qui découlerait de "la disponibilité et de l’expertise de l’équipe des formateurs", à en croire l’une des stagiaire, Sitinaemou Kamarouzamane. Ismael Saadi a laissé entendre que l’Unicef ne comptait pas s’arrêter en si bon chemin, et que des formations similaires devraient, dans l’avenir, être organisées.