Bien que souvent sous-estimée par la population, la pêche à la dynamite, qui constitue une pratique dangereuse pour l’environnement marin et pour l’homme, persiste dans certaines localités côtières du pays. Face à cette situation, un appel urgent a été lancé aux institutions communautaires pour renforcer la lutte contre cette méthode dévastatrice.
Celle-ci consiste à utiliser des explosifs pour capturer des poissons, de quoi causer des dommages irréparables aux écosystèmes marins. Mais malgré les lois interdisant son usage, elle reste pratiquée depuis de nombreuses années. Des recherches et des analyses de terrain ont mis en lumière la persistance de cette pratique, principalement dans des localités spécifiques. Ouledi Chanfi, président des coopératives des pêcheurs note l’importance de bannir cette technique. « Cette méthode n’est pas pratiquée partout dans le pays, mais dans certaines localités côtières. Notre travail consiste à veiller à son élimination. Plusieurs lois interdisant cette pratique ont été votées. Une fois attrapés, les pêcheurs utilisant cette méthode sont conduits à la gendarmerie », assure-t-il.
L’on apprend que certains pêcheurs parviennent à capturer jusqu’à 500 kilogrammes de poisson par jour grâce à cette méthode, particulièrement dans la localité d’Uropveni à Mbadjini, où les pêcheurs semblent bien la maîtriser. « Nous ciblons de plus en plus les localités confrontées à cette pratique pour y mettre fin. Des campagnes de sensibilisation sont menées avec l’aide de la garde côtière et de la direction de la pêche, mais ces efforts restent vains sans la coopération des villages concernés. C’est pourquoi nous recommandons l’intervention des mairies dans ces localités », ajoute Ouledi Chanfi. Kamal Mohamed, chef de contrôle et de surveillance des pêches, insiste de son côté sur la nécessité de sensibiliser la population aux dangers de la pêche à la dynamite. « La sensibilisation de toutes les institutions pouvant intervenir est primordiale pour constituer un comité mixte engagé dans cette lutte », pense-t-il.Les institutions communautaires sont ainsi appelées à agir de concert pour éradiquer cette pratique néfaste et préserver l’environnement pour les générations futures.
