Le président de la République, assisté des membres de son cabinet et du secrétaire général du gouvernement, a accueilli hier lundi 12 août au palais présidentiel de Beit-Salam une délégation de jeunes de la diaspora comorienne de France. Dans son intervention, Azali Assoumani a souligné l’importance de « mettre de côté les questions d’ordre politique pour se concentrer sur le développement socio-économique du pays».

Le chef de l’Etat a également reconnu l’impact économique significatif de la diaspora, qui représente 21 % du Produit intérieur brut (Pib), un chiffre bien supérieur à celui des autres pays de la région. Il est donc, selon lui, nécessaire de créer des conditions favorables pour canaliser cette économie vers des secteurs formels afin de générer davantage de richesse dans le pays. « L’intérêt majeur de mobiliser la diaspora réside dans sa capacité à apporter une touche d’innovation.

L’Union des Chambres de Commerce a ses propres idées, mais celles-ci doivent être combinées avec celles de ceux qui vivent dans des pays développés et interagissent avec d’autres communautés, ce qui permet une diversification bénéfique. Travailler dans la diversité est toujours une source de richesse», a affirmé Azali Assoumani.

Quatre projets régionaux

Au sein de l’Union des chambres de commerce, d’industrie et d’artisanat (Uccia) la diaspora peut trouver tous les services nécessaires, notamment en matière de formation, et contribuer au renforcement des capacités managériales des entreprises. «Nous disposons d’un incubateur d’entreprises capable de soutenir la création et le développement de leurs projets. Nous avons également un centre d’appui à la promotion des entreprises pour accompagner l’exportation de leurs produits. Nous recherchons des compétences », a expliqué Djamil Boinali, secrétaire général de l’Uccia.

Le président de cette institution a mentionné quatre projets régionaux : la création d’un centre commercial à Itsandra-Hamanvu, un projet de développement littoral à Mitsamihuli, une initiative de transformation des déchets plastiques dans la région de Washili, et la construction d’un centre commercial moderne dans le quartier communément appelé «Dubaï» à Moroni. Il a également évoqué la création d’un village artisanal à Mutsamudu. «Ces projets sont portés par les communautés, soutenus par la diaspora, et nous nous engageons à apporter notre expertise et notre contribution », a déclaré Chamsoudine Ahmed.

Rema Ahamada, directrice de la Chambre économique franco-comorienne, qui a décidé de s’installer aux Comores, souhaite promouvoir le développement du pays et de sa diaspora par le biais d’un accompagnement et de formations. « Nous allons créer un pont entre la France et les Comores.

Des formations seront mises en place avec un socle commun et un volet spécifiquement dédié à la diaspora comorienne. Mon objectif est de comprendre pleinement l’écosystème local en étant sur le terrain, et j’invite tous les entrepreneurs à m’accueillir pour que je puisse mieux appréhender leur réalité », a-t-elle déclaré.