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Prévention contre le Coronavirus I Le chef de l’Etat interdit les rassemblements dépassant 20 personnes

Prévention contre le Coronavirus I Le chef de l’Etat interdit les rassemblements dépassant 20 personnes

Société | -   Nassila Ben Ali

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Pour prévenir et endiguer la propagation du coronavirus aux Comores, le président Azali Assoumani s’est prononcé hier contre tous les rassemblements qui pourraient dépasser 20 personnes. C’est ainsi qu’il suspendra les festivités liées aux mariages, les commémorations, les anniversaires, les campagnes électorales, les meetings, les concerts, les animations et autres fêtes, jusqu’à nouvel ordre. Pour les funérailles, il invitera uniquement les membres de la famille et de la localité concernée à assister à l’enterrement. «C’est de cette façon qu’on stoppera la propagation des virus et autres agents pathogènes», a-t-il souligné, tout en jugeant «non opportun» de fermer les frontières actuellement, vue la situation économique du pays.

 

Dix jours après son discours à la Nation, dans le cadre de la lutte et prévention contre la propagation de l’épidémie du Coronavirus, le chef de l’Etat, Azali Assoumani, s’est adressé solennellement à la Nation, une nouvelle fois hier, lundi 16 mars, pour attirer l’attention de la population et annoncer certaines mesures qui aideront la population à se protéger contre le Coronavirus, désormais déclarée pandémie depuis le 11 mars par l’Oms.
Avant d’annoncer les mesures arrêtées, le président de la République est revenu sur la situation de la pandémie dans le monde et a parlé de près de 120. 000 cas d’infection recensés dans 110 pays et territoires, causant la mort d’au moins 4.351 personnes.

La situation de la pandémie dans le monde

Reprenant le message de l’Oms, le président Azali Assoumani a regretté le fait que ces nombres pourraient augmenter dans les jours et semaines à venir. Le président Azali a soutenu que notre pays est touché, en référence au cas enregistré à Mayotte. «Nous saluons les mesures prises sur place et nous formulons des vœux pour qu’Allah le Tout-Puissant nous protège ainsi que tous nos frères et sœurs du continent et du monde entier», a-t-il prié. Pour le chef de l’Etat, il «impératif» de comprendre la force de cette pandémie, «de l’expliquer à nos compatriotes, d’anticiper sur ses évolutions possibles et de mettre en place des actions pour prévenir et limiter la transmission de ce virus dans notre pays et le reste du monde».


Le chef de l’Etat a soutenu que ce virus constitue un défi posé à l’Humanité toute entière et il n’a pas jugé opportun de fermer les frontières actuellement. «Aucun pays, aucun peuple, ne peut survivre en se repliant sur lui-même ou en fermant ses frontières», a-t-il souligné, montrant que l’on doit au contraire «impulser de nouvelles solidarités, des nouveaux espaces de recherche scientifique, fondés désormais sur le partage des connaissances et des solutions».

Impulser de nouvelles solidarités

Pour protéger la population, «contenir cette pandémie et atténuer ses effets» de propagation. Dans son intervention, le chef de l’Etat a parlé d’une crise qui peut toucher l’ensemble des secteurs et a insisté sur l’importance «de mesurer les impacts sur notre système de production pour redéfinir nos politiques de relance afin d’en amortir les effets sociaux». «Cette crise de santé publique renforce par ailleurs, notre volonté affirmée, de changer radicalement la structure de notre économie qui dépendent entièrement de nos importations», a-t-il souligné.
C’est ainsi que le président annoncera comme mesures dans l’immédiat et «dès ce jour» (hier, ndlr) la suspension des festivités liées aux mariages. «Les personnes présentes aux cérémonies de conclusion des mariages (le Nikah), ne doivent pas dépasser 20 personnes», a-t-il expliqué. Pour les funérailles, elles seront exclusivement réservées aux membres de la famille, aux proches des défunts et aux habitants des villages concernés.
Les commémorations annuelles (hauli) sont également suspendues. «Les autres rassemblements, les campagnes électorales, les meetings, les concerts, les animations et autres fêtes sont interdits jusqu’à nouvel ordre», a indiqué le chef de l’Etat.

Les Comoriens de la Diaspora

En ce qui concerne les mesures de quarantaine, le président de la République précise qu’elles restent en vigueur et qu’elles «seront renforcées pour tous les voyageurs en provenance des pays touchés par la pandémie et considérés comme pays à risques». «D’autres mesures seront prises progressivement, dans d’autres domaines et vous seront communiquées ultérieurement», a ajouté Azali Assoumani évoquant la mise en place d’un comité scientifique «pour conduire la lutte contre le Coronavirus».
Pour l’application de ces mesures, les chefs de village, les maires, les préfets et les cadis sont appelés à veiller, et selon toujours le président, ils seront épaulés, en cas de besoins par les forces de l’ordre et de sécurité. Pour le président Azali, la vraie protection de la population est le comportement de toutes et tous, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes. «Il faut donc nous protéger. En nous protégeant, nous protégeons les autres», a-t-il insisté en soutenant que des kits d’information sur les mesures de protections essentielles contre le nouveau coronavirus sont disponibles au ministère de la Santé.
Le président a rappelé ainsi les mesures de propreté à observer, notamment se laver fréquemment les mains, avec une solution hydro-alcoolique ou à l’eau et au savon, éviter les contacts proches, notamment avec les personnes qui toussent, éternuent ou qui ont de la fièvre, éviter de se serrer la main, de se toucher le visage, les yeux, le nez et la bouche et respecter les règles d’hygiène respiratoire. «C’est de cette façon qu’on stoppera la propagation des virus et autres agents pathogènes», a-t-il souligné.Aux Comoriens de la diaspora notamment des pays touchés par la pandémie, le président Azali leur demande de rester à l’écoute des autorités, d’observer et respecter les mesures prises dans leurs lieux de résidence.

 

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