Le dispositif de contrôle du Covd-19 au port de Moroni sera mis en place lundi 16 mars «pour tester les voyageurs s’ils présentent ou non des signes de la maladie». Le manque d’un poste de contrôle du Coronavirus au Port de Moroni a été signalé hier après l’arrivée de six marins philippins et qui n’auraient pas subi «aucun contrôle». Un état de fait qui a attiré notre attention. Interrogé sur le manque de contrôle, le directeur en charge de la lutte contre la maladie, le docteur Chamsoudine Mohamed, a confirmé les faits, ajoutant que le dispositif de vérification n’est pas encore mis en place. «Le service phytosanitaire est sur place et fait son travail «habituel» mais pour ce qui est de l’identification du Covid-19, les agents seront formés samedi et seront opérationnels à partir de lundi prochain afin de pouvoir installer le dispositif de contrôle».
S’agissant de l’absence de contrôle des passagers de bateaux, le médecin a indiqué que le risque de transmission des voyageurs arrivant par voie maritime est moins élevé par rapport à celui de ceux qui arrivent par voie aérienne. «Des Philippines aux Comores par bateaux, ces voyageurs ont au moins passé un mois en mer, ce qui dépasse de loin les deux semaines de période d’incubation». Dans son intervention, le docteur Chamsoudine Mohamed a ajouté que «sur le plan international, le risque de contamination des voyageurs en mer est faible, toutefois, la mise en place d’un dispositif de surveillance est important. Nous comptons installer ce dispositif et le rendre opérationnel dès lundi prochain».
Pour autant, le directeur en charge de la lutte contre la maladie envisage bien rencontrer ces six marins philippins pour s’assurer se faire une idée précise de leur état de santé. Au sujet du matériel nécessaire pour l’installation du dispositif de contrôle, docteur Chamsoudine Mohamed a précisé qu’il y’a «quelques équipements disponibles comme les caches nez».
Quant au stock disponible, le directeur a ajouté qu’il est en faible quantité, mais le pays attend l’arrivée des commandes et le soutiens de l’Oms, de la Coi et de la Chine. «Il y a certains équipements et matériels qui sont déjà arrivés et d’autres qui sont là depuis le passage du Cyclone Kenneth et c’est ce que nous utilisons en attendant les commandes. Si jamais il y’a des cas à prélever, les mesures sont un peu lourdes, surtout pour faire les investigations car il faut des équipements de protections individuelles». A propos du dépistage, le docteur a rappelé que l’Union des Comores fait partie des pays qui ne sont pas en mesure de faire le dépistage du Covid-19, par conséquent, «les prélèvements seront envoyés à La Réunion. Si l’analyse elle-même prend 72 heures, au niveau des Comores, nous aurons les résultats au bout de trois jours pour confirmer ou infirmer la maladie».