L’Agence nationale du Hedj et de la  Umra a convoqué, hier matin, le Syndicat national des agences de voyage (Snav) pour lui remettre le cahier des charges relatif à l’organisation des activités du prochain Hedj aux lieux saints de l’Islam. Les voyagistes regrettent  que ce cahier de charges, élaboré depuis le mois de janvier dernier, ne leur a été présenté qu’hier, soit à vingt jours du départ vers les lieux saints.

 

Si on veut suivre ce qui est dit dans le cahier de charges, il n y aura pas de pèlerinage cette année», déclare un voyagiste. En effet, en son second article, le cahier de charges indique que  «ne peuvent participer à l’organisation du Hedj et de la Umra que les agences de voyages légalement constituées, en règles vis-à-vis de l’administration générale des impôts et domaines et autorisées par l’Agence nationale du hedj et de la Umra.

Des agences aux normes

Sachant que le cahier de charges a été remis au Snav hier, ce dernier devra convoquer ce jeudi l’ensemble des agences pour leur remettre, à leur tour le cahier de charges. «Aucune agence de voyage n’est autorisée par l’agence nationale du hedj à ce jour, comment peut-on se préparer durant ces quelques jours, alors qu’on nous a informés qu’on commence à mettre les visas à partir de samedi prochain», s’interroge ce voyagiste.

Par ailleurs, selon le même cahier de charges, «l’agence de voyage doit veiller à ne pas inscrire les candidas au pèlerinage n’ayant pas fourni le certificat médical d’aptitude du hedj […], le certificat médical d’aptitude doit être délivré par un médecin agréé par l’Agence national du Hedj et de la Umra», or  ce mercredi, l’Agence nationale du Hedj n’a pas informé le Snav dudit médecin agréé.

Comment peut-on constituer des dossiers d’ici vendredi pour que samedi, on commence à mettre les visas ? Si on veut respecter le cahier de charges, autant dire qu’il n’y aura pas de Hedj cette année, car même si certaines agences répondent aux normes quant aux questions administratives et leur existence, mais il reste beaucoup de choses durant ce laps de temps.

Enregistrement en masse

Autre sujet qui fait jaser les voyagistes c’est la question du quota qui, jusqu’à preuve du contraire, est de 850. Selon un voyagiste qui souhaite garder l’anonymat, les candidats au pèlerinage se sont inscrits depuis des mois. Ils sont vaccinés, tout est fin prêt pour eux. Mais comme le gouvernement n’a donnée aucune directive depuis, les gens se sont inscrits en masse.

Comment, peut-on, à vingt jours du départ, dire à quelqu’un qu’il ne va pas faire le cinquième pilier de l’islam. Qui va faire le tri, surtout que cette responsabilité doit incomber au voyagiste,

se demande ce responsable d‘agence, qui estime que le gouvernement doit prendre ses responsabilités et faire voyager tous les candidats qui avoisinent les 1300. Ce voyagiste rappelle qu’à un moment, le quota pour les Comores a été de 650, mais comme le gouvernement s’était organisé et avait donné les directives bien à l’avance, il n’y a pas eu de problèmes.

Concernant la commission du voyagiste, selon toute vraisemblance, elle est de 100.000fc. Ici encore un voyagiste se demande comment se fait-il que «l’année dernière le package était à 850.000, leur commission était 100.000fc et cette année, le package augmentera (plus d’un millions probablement) et leur commission reste la même ».

Pour ce qui est des guides, l’article 20 du cahier de charges indique que «[…] l’agence de voyage doit recruter au moins un encadreur et/ou un guide pour chaque groupe de trente pèlerins.La liste des encadreurs ou des guides religieux doit être communiquée à l’Agence nationale du hedj et de la Umra, au plus tard quinze jours après la signature de la convention sur l’organisation du hedj […]».

Une convention qu’à ce jour, aucune agence de voyage n’a signée. Autant de questions qui restent à élucider pour l’organisation du hedj de cette année. Pour rappel, les départs sont prévus les 17, 18 et 19 août prochain et pour le moment, aucun candidat au pèlerinage ne sait combien il doit débourser pour accomplir le cinquième pilier de l’islam