L’Agence nationale du Hedj a rencontré, samedi dernier à Beit-Salam, les agences de voyage locales pour leur faire part de l’évolution des préparatifs. A l’heure où le voyage vers les lieux saints arrive à grand pas, a expliqué le directeur de l’Agence nationale du Hedj, Abdoulfatah Mohamed, «il était temps pour qu’on se réunisse ici pour échanger ensemble sur le statuquo».
D’emblée, il a tenu à rappeler que les problèmes de quota en ces périodes ne dataient pas d’hier surtout aux Comores et a appelé les pèlerins à faire «la différence entre religion et politique», en faisant allusion aux personnes qui croient que la récente prise de position de Moroni sur la crise opposant Riyad et Doha allait jouer un rôle sur le quota des comoriens.
Pour soutenir son argumentation, l’ancien député de Moroni-Nord a pris l’exemple du Qatar qui a vu son quota doublé cette année alors que ses relations diplomatiques avec le Royaume sont au point mort. Selon lui, si tout se passe bien les premiers pèlerins devront quitter Moroni le 17 août prochain.
Prioriser les pèlerins
«Mais pour le moment, seuls les 850 passeports conformément au quota, sont déjà envoyés à l’ambassade d’Arabie Saoudite», a-t-il fait savoir.
Pour ce qui est de l’augmentation du quota, Abdoulfatah Mohamed espère que les saoudiens tiendront leur promesse.
«Depuis le mois de mars le gouvernement a mis les bouchées doubles pour que le pèlerinage de cette année se déroule dans les meilleures conditions». Au sujet de l’augmentation du quota des pèlerins comoriens, le directeur de l’Agence nationale du Hedj a confié aux voyagistes que
le ministre saoudien du Hedj m’a confirmé jeudi dernier que nous allons bénéficier d’un surplus de 350 personnes. Il nous a informé que cette année, l’Arabie Saoudite a décidé d’augmenter le nombre des pèlerins de 800 mille de plus. Donc, on attend.
Au cours de cette rencontre, le directeur du Hedj a demandé aux voyagistes de classer leurs pèlerins par priorité car il ne pouvait pas promettre un chiffre sur la répartition. «Je vous invite à réfléchir sur ce point afin que ceux qui n’en auront pas la chance d’accomplir le cinquième pilier de l’islam soient informés très tôt».
Durant ces échanges entre Abdoulfatah et les agences de voyage, la question de la divulgation des personnes ne figurant pas sur les listes envoyées par les voyagistes a également été soulevée. Les responsables de l’Agence nationale qui se disent envahis par les pressions ont avoué avoir livré de telles informations pour, disent-ils «se disculper» des accusations dont ils sont victimes.
La plupart du temps, on nous accuse d’avoir rayé de la liste certains candidats, or cette tâche ne revient qu’aux agences qui envoient la liste de leurs pèlerins. Face à cette situation, nous sommes obligés de dire la vérité,
a reconnu Bilal Soidik, un des techniciens de l’Agence national du Hedj. Côté voyage, il est grand temps que l’Agence nationale du Hedj applique la convention relative au pèlerinage. Celle-ci définit les critères d’une agence habilitée à organiser un hedj ainsi que les autres modalités qui, selon eux, féliciteraient le processus grâce aux avantages qui sont liés à une telle réglementation. Pour ce qui est des tests médicaux, les pèlerins commenceront à se faire analyser à partir de demain, mardi.