Le chef de l’Etat, Azali Assoumani, a souhaité « bon voyage » hier aux 1200 pèlerins sur le point de départ cette année 2018. A quelques heures du depart du premier contingent prevu ce matin du 7 août, les mille deux cent candidats au pèlerinage à la Mecque de cette année se sont réunis, hier au foyer des femmes de Moroni, pour une «journée d’information et de sensibilisation sur la conduite à tenir» durant leur séjour sur les Terres-saintes de l’islam.
Organisée par l’Agence nationale du Hedj et Oumra, cette journée était, par ailleurs, une occasion pour le président Azali Assoumani de demander a ceux qui sont appelés cette année à accomplir le cinquième pilier de l’islam, de prier pour leur pays. Dans son message, le chef de l’Etat a exhorté les pèlerins à supplier Dieu d’épargner le pays des deux «grands pêchés que sont le mensonge et l’orgueil». Selon-lui, les pèlerins doivent surtout implorer le Tout puissant de faire des Comoriens un «peuple reconnaissant». «Etre reconnaissant est une très grande qualité car Dieu même l’a suggéré. Vous partez avec ces trois choses que vous devrez faire pour le pays», avait-il déclaré en substance.
S’étalant sur l’importance de ce voyage, Azali a soutenu que l’accomplissement du cinquième pilier de l’islam était «le rêve le plus cher» pour tout Comorien. «Cela revêt une importance capitale. Tout musulman, quelle que soit son origine, a toujours en tête de se rendre un jour à la Mecque, au moins, une fois dans sa vie». Le président a, par ailleurs, insisté sur l’importance de la paix et la stabilité de l’Etat saoudien pour un bon déroulement du hedji. Selon-lui, «si l’Arabie Saoudite ne vit pas un climat de paix et de stabilité, il ne serait pas possible de s’y rendre et d’effectuer un pèlerinage dans la sérénité».
«Un pays de paix»
Azali Assoumani a affirmé que la question de la paix et de la sécurité constituait une des principales préoccupations des autorités saoudiennes. «En tant que pays musulman, nous ferons le nécessaire pour contribuer à renforcer la paix à chaque instant, même s’il faut déployer des éléments de notre force pour sécuriser les lieux de culte. En effet, si la paix n’y règne pas, il serait impossible d’accomplir le cinquième pilier de l’islam». Pour sa part, «satisfait du travail accompli», l’ambassadeur d’Arabie saoudite auprès de l’Union des Comores, Mohamed Ben Hamadi Al-Hadjiri, a assuré aux mille deux cent pèlerins que son pays se prépare pour les accueillir dans de bonnes conditions. Il s’agit pour le diplomate saoudien d’un moment important de prendre soin à ces «invités de Dieu».
A l’entendre, son pays reste toujours satisfait du respect et de la discipline dont font montre les pèlerins comoriens, souhaitant «un pèlerinage dont toutes les prières seront exaucées». L’ambassadeur Al-Hadjiri ajoute : « Je suis certain que vous passerez un bon séjour sur les Terres-saintes car vous quittez un pays de paix pour vous rendre dans un pays de paix». Les médecins mobilisés pour accompagner les pèlerins comoriens ont été sollicités à veiller sur toutes les indications sanitaires et pour ceux qui souffrent de maladies chroniques, comme la tension artérielle, de suivre les prescriptions de leurs medecins traitants.
