Aussitôt après l’officialisation du prix du Hedj de cette année, des voix s’élèvent pour dénoncer la cherté de cette édition contrairement aux deux dernières années. Mais Abdoulfatah Saïd Mohamed, président de l’Agence nationale du Hedj (Anh), a indiqué en substance que le les deux dernières années, les billet étaient pris en charges.
" J’avais averti depuis l’année dernière que cette année, le billet n’allait pas être pris en charge et que les candidats devaient se préparer en conséquence”, déclare Abdoufatah Saïd Mohamed qui définit certains détails du package ainsi.
“Le billet est fixé à 540 000 francs comoriens, l’hôtel à la Mecque, qui était à 300 000 fr l ’année dernière, est loué à 400 000 fr par pèlerin cette fois à cause des taxes instaurées. Le droit de sol est de 120 000 fr, soit une augmentation de 5%, l’hôtel à Médine est à 170 000, avec une augmentation de 10 % de taxe Tva et taxe de la mairie”. Il précisera que c’est le même hôtel qui était loué l’année dernière à 130.000 fr.
Abdoulfatah Saïd Mohamed ajoutera qu’il y a d’autres services comme le sacrifice, les bus et autres, dont il n’a pas donné les détails. Par ailleurs, la commission des voyagistes est de 160 000 par pèlerin. “Par rapport au tarif, les taxes inclues et aux conditions de cette année, le Hedj n’est pas cher”, dit-il avant de faire une comparaison avec le package de nos frères Mahorais qui est fixé à 6 500 euros.
Le président de l’Agence nationale du Hedj revient sur le package de 2015, qui était à un million quatre cent soixante dix mille, avec des conditions déplorables. “Si les Comoriens veulent qu’on revienne à ce package avec des conditions aussi minables, des logements indignes,on peut le faire”, lache-t-il. .
Selon lui, en 2017, le package de 1.135.000 francs s'explique par le fait que le roi saoudien prenait en charge le transport à raison de 1.700 dollars soit près de 750.000 fc par pèlerin, on avoisinerait les 850 000.
"Donc le Hedj 2018 n’est pas si élevé surtout que cette année il y a des taxes dans les services et les hôtels”, explique Fatah, tout en soutenant qu'il y a une forte demande de nos frères de Mayotte et de l’île de La Réunion qui aimeraient s’inscrire ici car le package est moins cher, en plus d’une demande d’une centaine de comoriens vivant en France.
Par ailleurs,le président de l’Agence nationale du Hedj appelle le gouvernement à faire le recensement de la population et l’envoyer aux Nations unies pour que notre pays puisse voir son quota augmenter.
“L’Arabie Saoudite utilise l’ancien recensement selon lequel les Comores ont une population de 800 000 habitants, donc tant que le recensement n’est pas réalisé et envoyé aux Nations unies, le pays hôte n’augmentera pas le quota et nous resterons avec le quota habituel de 850 pèlerins et continuerons à demander un surplus”, dit-il.
