Le dernier contingent des pèlerins quitte Moroni ce mercredi, quelle appréciation faites-vous sur l’organisation du Hadj de cette année ?

Le pèlerinage est un long processus qui demande un travail de longue haleine. Dès le mois d’octobre 2018, nous nous étions mis au travail pour s’assurer d’un bon dispositif de conduite du processus dans son ensemble.

Il y a un travail qui se fait en amont car il s’agit surtout de faire respecter des règles, prendre en compte l’aspect diplomatique de l’évènement car c’est toute l’image de notre pays. Si nous sommes arrivés à un bon niveau d’organisation aujourd’hui, c’est parce que nous nous sommes mis au travail très tôt. Je suis satisfait. Le calendrier est suivi à la lettre. Le gouvernement a respecté ses engagements. Et il n’y a pas eu de couac, Dieu merci.

A la Mecque, tout est prêt ?

Oui, nous y travaillons avec les agences de voyage. Nous avons mis en place des cellules qui veilleront sur tous les aspects liés au pèlerinage. Les chambres d’hôtels, les bus et tous les déplacements de nos pèlerins sont bien assurés. J’ai tenu à organiser régulièrement des réunions de coordination avec les agences pour s’assurer du respect des dispositions sur l’accueil sur place, l’hébergement... Vous savez, ce n’est pas du tout facile de gérer 1200 personnes qui n’ont pas les mêmes conditions physiques. Mais je crois que, par rapport à l’année dernière, il y a des améliorations enregistrées sur le plan organisationnel. Notre agence est en train de prendre une dimension nouvelle, nous avons besoin de temps pour expérimenter notre manière de faire.

Nous avons un périmètre d’actions. Notre mission n’est pas seulement de faciliter l’organisation du hadj du début à la fin, nous avons aussi la mission de préserver l’image du pays.

Le Grand Mufti, l’ambassadeur d’Arabie saoudite et de nombreuses autorités vous ont tous rendu hommage samedi dernier au foyer des femmes, comment avez-vous accueilli une telle reconnaissance de vos efforts.

Je suis citoyen comorien. J’ai le devoir de servir mon pays. Et j’en suis fier. J’ai été ému d’entendre de tels hommages. Et cela m’a beaucoup réconforté dans mon engagement et ma mission de toujours servir mon pays.