Le ministère saoudien des Affaires islamiques s’est prononcé sur les quotas qu’il accorde comme d’ordinaire à tous les pays à l’occasion du pèlerinage sur les terres saintes, en Arabie Saoudite. Pour cette année, les quotas sont revus à la baisse. Pour les Comores, habituées à un quota de 850 pèlerins plus un surplus de 350 par an, le quota est réduit à 385 pèlerins. Une mauvaise nouvelle pour les agences de voyage qui se chargent habituellement du hadj et bien sûr pour les pèlerins comoriens qui, depuis 2019, n’ont pas pu se rendre à la Mecque.
Un chiffre très en deçà des besoins
Interrogé sur le sujet, le secrétaire général du Syndicat national des agences de voyage (Snav), qui se chargent du hadj, Younoussa Mohamed, s’est dit stupéfait et appelle le chef de l’Etat à intervenir pour améliorer ce chiffre qui ne fait pas du tout les affaires de l’archipel de la lune. “Le pèlerinage est organisé par le ministère saoudien des affaires islamiques sous la direction du roi. Dans notre pays, le hadj est également organisé depuis 5 ans par la présidence, à travers le cabinet du chef de l’Etat et l’agence nationale du hadj et de la oumra (Anho). Alors, nous sollicitons le soutien du président de la République pour dénouer cette crise. Il est le seul à pouvoir faire quelque chose, sachant qu’il est le seul à pouvoir demander au Roi Salmane ben Abdelaziz Al Saoud l’amélioration de ce chiffre”, a-t-il indiqué.
Certes, le quota est décidé au ministère des affaires islamiques du royaume, mais le seul habilité à pouvoir changer quoi que ce soit concernant les chiffres arrêtés est le roi lui-même. C’est ainsi que le secrétaire général du Snav demande au président Azali Assoumani, qui ira à la Mecque ces jours-ci dans le cadre de la Oumra, d’intervenir auprès du Roi pour rétablir le quota normal. “Nous restons confiant que si le président Azali demande à son frère le roi Salman d’améliorer notre quota, il aura gain de cause”, a-t-il rassuré.
Si le quota est revu pour plusieurs pays, Younoussa Mohamed souligne que celui de notre pays est totalement amputé. Il explique que les pays ayant une population atteignant le 1 million d’habitants s’est vu accorder 1.000 pèlerins, soit 10% de sa population. Pour notre pays, dont la population est estimée à 850.000 habitants, le quota devrait rester à 850 pèlerins. “Réellement, je ne comprends pas comment le partage des quotas a été fait cette année, sachant que notre île sœur de Mayotte s’est vue accorder un quota de 272 pèlerins et 385 pour les trois autres îles.