La direction générale de l’Agence nationale du Hadj et de la Oumra (Anho) a fait le point hier sur les préparatifs du pèlerinage 2026 au cours d’une conférence de presse, organisée dans ses locaux en présence du directeur général de l’Agence, ainsi que du Directeur de cabinet du chef de l’Etat, chargé de la Défense, Youssoufa Mohamed Ali, et du chef du « Pôle Religion » au secrétariat général du gouvernement, Dr Saïd Bourhane Abdallah. La rencontre avait pour objectif, selon Youssoufa Mohamed Ali, «d’annoncer officiellement le package du Hadj 2026, incluant les dates de départ et de retour, les prestations retenues ainsi que le coût global du pèlerinage » pour les ressortissants comoriens.
« Avec mes collègues ici présents, nous avons pris en main ce Hadj pour garantir son déroulement dans les meilleures conditions possibles, en respectant scrupuleusement les dates convenues et sans laisser personne de côté », a-t-il déclaré. Il a souligné que, contrairement aux années précédentes où les agences privées géraient l’essentiel de l’organisation, l’Agence nationale a désormais signé directement plusieurs contrats, notamment pour les hébergements à Médine et à La Mecque, le transport aérien ainsi que les services annexes tels que les services de transport. Les départs sont prévus les 12 et 13 mai, tandis que les retours auront lieu les 2 et 3 juin.
«Parmi les nouveautés de cette année, on peut annoncer la mise en place d’une unité médicale complète sur les sites d’hébergement, comprenant deux chambres, une salle de soins et une salle d’hospitalisation », explique Youssoufa Mohamed Ali. «Les conditions d’hébergement ont également été améliorées », a-t-il ajouté, citant «les bâtiments qui disposeront de six ascenseurs, contre deux l’année précédente, afin de faciliter la mobilité des pèlerins, et un cadre de vie beaucoup plus amélioré qui s’adaptera en fonction de chaque pèlerin».
S’agissant du transport aérien, l’Anho a conclu un partenariat avec Saudi Airlines, «une compagnie reconnue pour la qualité de ses prestations», en remplacement de Flynas qui assurait, jusqu’ici, le transport des pèlerins comoriens ces dernières années. Le directeur de cabinet a, par ailleurs appelé les responsables des agences à assumer pleinement leurs responsabilités dans le cadre de cette nouvelle organisation. De son côté, le Directeur général de l’Agence nationale du Hajj et de la Oumra, El Fatih Djamalylayl, a tenu à remercier le président Azali Assoumani pour sa confiance et son accompagnement, ainsi que le Directeur de cabinet pour ses déplacements sur le terrain afin de vérifier les hôtels et l’ensemble des dispositifs mis en place.
«Grâce à ces efforts conjoints, le coût du Hajj a été revu à la baisse. Pour l’édition 2026, le prix est fixé à 3 246 500 francs, contre 3 269 000 francs en 2024 et 3 463 000 francs en 2025. Les inscriptions se sont fait avec le versement d’une caution, et le paiement de la totalité du montant est prévu entre le 29 décembre 2025 et le 7 janvier 2026», a-t-il souligné.
«Un meilleur suivi médical des pèlerins»
El Fatih Djamalylayl a également indiqué que l’un des objectifs majeurs de l’Agence est d’obtenir une prime de performance accordée aux pays respectant rigoureusement le calendrier du Hadj. «Aujourd’hui, nous figurons parmi les dix premiers pays à avoir finalisé leurs contrats avant les délais fixé», a-t-il souligné, appelant les agences et les citoyens à respecter les échéances afin de préserver ça. S’agissant des prestations, les pèlerins seront logés à Médine dans un hôtel situé à proximité de la mosquée. «À La Mecque, les lieux d’hébergement seront plus proches de la mosquée que l’année précédente. Les services incluront notamment un buffet, des chambres plus spacieuses, des thermos de café et des glacières dans les zones de déplacement», précisent les conférenciers.
Sur le plan sanitaire, l’Agence dit avoir «renforcé le dispositif médical avec quatre médecins, dont deux femmes », pour assurer «un meilleur suivi médical des pèlerins» avant et pendant le séjour. «Chaque pèlerin inscrit recevra un reçu et un numéro d’identification, toute personne ne disposant pas de ces documents ne sera pas autorisée à effectuer le pèlerinage», insiste le directeur général. Les responsables de l’Anho ont exprimé leur «espoir de voir le quota des pèlerins augmenter dans les années à venir, tout en réaffirmant leur engagement à offrir des services de qualité sans compromettre la sécurité et le bien-être des fidèles».

