Les pèlerins comoriens qui devaient se rendre à Mina hier, mercredi, pour passer la moitié de la nuit avant de se rendre à Arafat, ont accusé un grand retard au départ de Makkah. Bien qu’ils avaient fait le checking-out des chambres d’hôtel depuis 10 heurs, les pèlerins n’ont commencé à monter dans les bus que vers 15 heures. Ils accusent l’Agence nationale du Hedj d’une défaillance au niveau de l’organisation.
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Pour le patron de la structure, ce retard des départs vers Mina a deux raisons, un problème lié aux installations des tentes des Comoriens à la plaine de Mina et le grand flux de tous les pèlerins qui devaient se rendre sur le même lieu hier.
Abdoulfatah Saïd Mohamed a confié qu’après avoir visité les emplacements des tentes, il a constaté qu’elles sont éloignées, d’environ 5 kilomètres, de l’endroit de la lapidation. Contrairement à l’année dernière où les comoriens étaient installés à moins d’un km des Jamarat (endroit où on fait le rituelle de la lapidation).
J’étais obligé d’aller informer le gouvernement qui est allé voir l’organisation nationale pour les pèlerins des pays arabes, pour un nouvel emplacement plus proche.
Dans ses explications, le directeur de l’Agence nationale du Hedj a précisé que «le temps de déplacer nos tentes et aller les réinstaller nous étions en retard et l’organisation nationale pour les pèlerins des pays arabes nous a formellement interdit de quitter Makkah avant 14 heures, d’où le retard accusé».
Et de préciser que «les pèlerins ont commencé à embarquer dans les bus vers 15 heurs [d’hier, Ndlr]». Abdoulfatah Saïd Mohamed a, toutefois, indiqué avoir informé les pèlerins à l’avances de tous ces problèmes qui ont causés ces retards.
«On est dirigé par une organisation et on ne peut pas aller à l’encontre de ce qu’elle nous ordonne», se défend-t-il. Au total 26 bus ont été affrétés pour transporter les pèlerins comoriens de Makkah à Mina, puis quitter Mina à une heure du matin pour se rendre à Arafat où ils vont passer la journée d’aujourd’hui. Selon les rites du hedj, les pèlerins vont quitter Arafat avant le coucher du soleil pour se rendre à Mouzdalifat. Par ailleurs, nous avons appris hier dans l’après-midi, qu’un pèlerin a été porté disparu.
«J’ai pourtant pris les mesures nécessaires et interdit les personnes âgées de quitter l’hôtel depuis mardi pour leur permettre d’accomplir le hedj, car toute personne qui ne se trouvera pas à Arafat ce jeudi, là, il n’a pas accompli le cinquième pilier de l’islam», a fait savoir le patron de l’Agence nationale du Hedj. Abdoulfatah Saïd Mohamed dénonce, en outre, les personnes qui ne font pas partie du quota des 1200 pèlerins comoriens et qui squattent les tentes, depuis hier.
Ces personnes ont appris que j’ai pris les mesures qu’ils ne vont pas prendre ni nos bus, ni se loger dans nos tentes. Ils se sont rendus à Mina à pieds et y occupent nos tentes. Je ne peux pas cautionner cela, s’il faut que j’avertisse la police pour les déloger, je le ferais. On ne peut pas prétendre accomplir le cinquième plier de l’islam et user de manœuvres frauduleuses
insiste-t-il. Aussi, deux comoriens s’étaient rendus à Djeddah mardi dernier où ils s’étaient faits arrêtés. Selon toute vraisemblance, ce sont des commerçants qui se sont rendus là-bas pour leurs affaires. Or en cette période, il est très difficile de retourner à Makkah si l’on quitte la ville. Toutefois, l’Agence nationale du Hedj a fourni leurs passeports pour prouver que ce sont des pèlerins comoriens. Ils ont été, finalement, libérés hier, mercredi.