La Société nationale de l’électricité des Comores (Sonelec) est loin d’être la seule à être impactée par le retard du pétrolier attendu ce vendredi. Les stations-service sont prises d’assaut depuis la matinée d’hier, mercredi 13 juillet dans la capitale fédérale. Se procurer des produits pétroliers, notamment le gasoil et le pétrole-lampant, devient un vrai parcours du combattant. On signalait plusieurs kilomètres de bouchons d’automobiles et de jerricans sur les routes menant aux stations, pour la simple raison que la plupart des bus et mini-bus destinés au transport en commun se sont rangés massivement aux environs des essenceries. Ce qui obstruait plusieurs voies de circulation à Moroni.
Au niveau de la station d’essence d’Itsandra où la citerne de stockage à gazoil était à sec depuis 14h, il n’était pas aussi simple de traverser cette route. Pourquoi provoquer un bouchon alors qu’il n’y a même de gasoil? “Nous n’avons pas le choix. Nous sommes supposés transporter des gens pour les festivités nocturnes dans les différentes régions. Attendons pour voir si cette station pourra être approvisionnée”, espère un automobiliste du transport en commun, Saïd Ali.
Des queues interminables
Même situation à la station-service de Vwadju. Aux environs de 14 h, la queue y était bien qu’il n’y ait plus de carburant. Youssouf Mohamed, taximan à Moroni, souhaite s’approvisionner pour pouvoir travailler ce jeudi, surtout pour ses abonnés de la matinée. “Je ne peux pas me déplacer trop pour pouvoir économiser un peu. Je reste ici jusqu’à 18h pour tenter de me procurer du gasoil. Si j’avais appris la rumeur, j’aurais acheté des bidons depuis mardi”, regrette-t-il. A Mitsamiouli, une queue de près de cinq cents mètres s’est former à la station “beau rivage” aux environs de 15h. Pourtant, le camion-citerne de la Sch livrait à la même heure. Parallèlement, le transport en commun a été terriblement impacté. Sur les différentes gares routières s’entassent encore et encore les passagers.
Choix des automobilistes
“Comme la veille du jour de l’Aïd”. La situation se complique à partir de 12h. “Le problème de gazoil et les différentes festivités nocturnes dans le cadre des mariages traditionnels ne facilitent pas surtout les travailleurs exerçant quotidiennement à Moroni. Nous, chauffeurs, préférons abandonner des clients habituels pour les “madjliss” car nous gagnons plus que d’habitude “, se réjouit un automobiliste qui préfère garder l’anonymat.La Société comorienne des hydrocarbures (Sch) informe la population et sa clientèle que le prochain pétrolier est attendu à Moroni ce vendredi 15 juillet. “Dans cet intervalle, la Sch procèdera à des livraisons contrôlées du gasoil”, peut-on lire dans un communiqué.