La pénurie d’hydrocarbures qui frappe l’île de Mwali depuis bientôt cinq mois continue de paralyser les activités économiques et sociales. Les chauffeurs de taxi, parmi les plus touchés par cette crise, ont tenu une réunion lundi 13 octobre au stade Elhadj Ahmed Matoir pour débattre de leur situation et tenter de trouver des solutions.
Réunis sous la bannière de leur syndicat, les taximen ont déploré l’absence de réponse concrète des autorités locales et de la Société comorienne des hydrocarbures (Sch). « Nous avons entamé des négociations avec les autorités insulaires, aussi bien avec les responsables de la Sch à Mwali qu’avec ceux du gouvernorat, mais aucune issue n’a été trouvée », a déclaré le président du syndicat des taximen, Assade Mourtadhoi, également chauffeur à Fomboni.
Selon lui, le syndicat a préféré éviter un mouvement de grève, afin de ne pas pénaliser davantage la population. En revanche, il a été décidé d’une augmentation temporaire des tarifs dans la capitale insulaire, Fomboni. Ainsi, le trajet en taxi-ville passe désormais de 300 à 350 francs comoriens, tout comme la ligne Djwaezi-Fomboni.
Dans les zones périphériques, les prix restent inchangés. « Les tarifs en dehors de Fomboni demeurent les mêmes, car ils sont déjà jugés trop élevés », précise un autre chauffeur. Celui-ci indique toutefois qu’entre Fomboni et les localités de Mbatsé et Hoani, le prix du trajet est désormais fixé à 500 francs comoriens, malgré une proposition initiale de 400 francs.
Pour poursuivre leurs activités, certains chauffeurs n’hésitent pas à affréter des vedettes vers Ndzuani afin d’y acheter quelques jerricanes d’essence, une pratique pourtant interdite par les autorités insulaires. Pendant ce temps, le marché noir s’intensifie, faisant flamber les prix et aggravant les difficultés économiques des habitants.