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Pénurie de farine I Certaines boulangeries ont mis la clé sous le paillasson

Pénurie de farine I Certaines boulangeries ont mis la clé sous le paillasson

Société | -

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La pénurie de farine a engendré une baisse de la production du pain à Moroni. Une situation qui complique toute la chaîne d’approvisionnement. Le prix du sac de farine passe de 8000 à 10.000 francs. Certaines boulangeries ont été contraintes de fermer en attendant que la situation se stabilise.

À Moroni, il est impossible ou presque de trouver du pain exposé devant les ronds-points ou les épiceries au bord de la route. Les revendeurs de la baguette paient les frais d’une pénurie de farine qui a considérablement réduit, ces dernières semaine, les capacités d’approvisionnement des boulangeries de la capitale. Des revendeurs tirent une partie de leurs ressources dans ce mini-business qui leur permet de subvenir aux besoins de leurs enfants.


De nombreux revendeurs font la queue tous les jours devant les boulangeries et retournent bredouille après de longues heures d’attente. Certains, comme Zalfat Simba, revendeuse de pain à la Gare du nord de Moroni, ont fini par tourner le dos, pour l’instant, à leur business de base. «J’en ai assez de qui partir tous les jours à 6h30 de Dawedjuu jusqu’ aux établissements Nassib pour acheter du pain», a-t-elle souligné.

La pénurie de farine a engendré une baisse de la production du pain à Moroni. Une situation qui complique toute la chaîne. Conséquence : le sac de farine se négocie jusqu’à 10.000 francs pour ceux qui réussissent à faire le tour des magasins des grossistes.

 

«Le sac de farine est passé de 8000 à 10 000 francs dans les rares coins des marchés et magasins de la capitale où l’on peut encore en trouver», explique Daniel, épicier au marché de Volo-volo. La hausse du prix de la farine a entrainé la fermeture de certaines boulangeries comme celles situées à Moroni Philips et à Itsandra.


La présidente de la Fédération comorienne des consommateurs (Fcc), Nasrat Mohamed Issa, estime que la situation ne peut être résolue sans une réflexion poussée sur la chaîne d’approvisionnement en amont. «Tant qu’une étude d’organisation des commandes ne sera pas faite, on aura toujours ces problèmes de pénurie», a-t-elle expliqué.Au nord de la capitale, seule la boulangerie des établissements Nassib arrive à produire du pain en quantité réduite que d’habitude.


Selon un revendeur qui s’approvisionne chez Nassib, le pain est en quantité suffisante pendant des heures précises, à savoir entre 6h et 7h du matin et entre 16h et 18h. « En dehors de ces heures, la boulangerie est en rupture de stock. Heureusement qu’on a un stock depuis le mois dernier», a-t-il souligné.

Avant son départ à Rabat, le secrétaire général de l’Uccia, Housni Mohamed Abdou, a fait savoir que «ces pénurie sont causées particulièrement par la perturbation de la chaîne d’approvisionnement vers les Comores, le transbordement et l’imprévisibilité des prix».


Adabi Soilihi Natidja et Moinourou Moindjie

 

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