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Pénurie de farine I La baguette de pain devient de plus en plus rare à Moroni

Pénurie de farine I La baguette de pain devient de plus en plus rare à Moroni

Société | -

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Se procurer du pain à Moroni devient de plus en plus difficile depuis quelques jours. Dans les stands et ronds-points comme Gobadjuu où le pain y est constamment vendu, on n’en trouve pas. Dans les boulangeries, les clients font la queue pour se procurer désespérément quelques baguettes.

 

Aux environs de 11 heures, il est presqu’impossible de trouver du pain à Moroni. De Caltex au restaurant Nassib à Volo Volo, en passant par le rond-point de Gobadjuu, plus aucune trace de pain. Chose qui inquiète les revendeuses de pain et préoccupe les citoyens. Selon Papa Titaniki, qui vend du pain à Gobadjuu, «ce problème vient du manque de la farine qui se ressent ces jours ci». Et qu’il ne serait pas facile de se procurer le sac de baguette de pain pour vendre à cause des «longues queues dans les boulangeries».


Mma Zamimu, rencontrée à l’entrée du petit marché de Moroni, notamment dans la boulangerie qui se trouve à Shalima, raconte qu’elle y a passé près de deux heures de temps. «Je suis ici depuis 9h. Avec la foule qu’il y avait, il n’y a que qu’on m’a vendu le pain» dit-elle en lançant que « la situation devient difficile».


Selon Andile Moussa qui travaille dans une boulangerie sise à Moroni à Phillips, la faible quantité de pain qu’ils ont produit hier serait la dernière. «Car on se doit de fermer la boulangerie vu qu’on a déjà épuisé tout notre stock», a-t-il annoncé, l’air triste. Et de poursuivre, «ces derniers jours, on a diminué notre production. En temps normal, on pouvait produire jusqu’à 12 pétrins. Il y’ a trois jours, on en produit que 3».

Dans les magasins, comme au marché, la farine n’est pas à la portée de tous les marchands. Selon Mama Hindi, gérante d’un magasin se trouvant au petit marché de Moroni, «plus de 80% des magasins de Moroni n’ont pas de stock de farine».Elle ajoute que ce serait «du fait que depuis le mois de ramadan, aucun bateau transportant de la farine n’a accosté à Moroni».


Elle déclare avoir acheté, lundi, «le kilogramme de farine dans son quartier à 500 francs comoriens». Ainsi, selon toujours Andile Moussa, si ce prix du kilogramme de farine este en l’état, «on va droit à une probable hausse du prix de la baguette. Ça ne nous serait pas bénéfique si la farine se vend cher et qu’on garde les mêmes prix».

La baguette toujours à 150 fc

Cette idée d’augmenter le prix de la baguette ne s’inscrit pas dans la politique des établissements Nassib. Selon la directrice commerciale de ces établissements, Miriam Kaissani «notre politique est de faire en sorte que tout le monde puisse se procurer du pain au quotidien vu que c’est le produit le plus consommé», a-t-elle rassuré. Elle fait savoir l’arrivée prochaine de commandes de farine bloquées dans les ports de Ndzouani et Maoré.


Et qu’en attendant, «on s’est vu dans l’obligation de diminuer notre capacité de production de pain pour que le comorien puisse en avoir tous les jours. Si on avait gardé notre production normale, nos réserves n’auraient pas servi jusqu’à aujourd’hui».La directrice commerciale des établissements Nassib a également souligné que «le prix du pain est régulé», donc, les boulangers n’ont pas le droit d’en vendre suivant les prix qui leur seront favorables quelle que soit la situation actuelle.

Adabi Soilihi Natidja

 

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