Les stations-services sont prises d’assaut cela fait trois jours. Dans la capitale, tout comme dans les villes environnantes, les files d’attente des véhicules, à la recherche du gasoil, ne font qu’augmenter. Sans surprise, face à ce branle-bas, tous les yeux sont rivés vers la Société comorienne des hydrocarbures (Sch). Le patron n’a pas tardé à réagir.
Dans une conférence de presse tenue hier, jeudi, le patron de la Sch, a livré les raisons pour lesquelles le gazole se fait de plus en plus rare. A en croire, Mgomri Oumara, la pénurie constatée dans le pays, depuis avant-hier mercredi, est engendrée par les mauvais temps de ces derniers jours. Lesquels ont entrainé le blocage du bateau, devant transporter les carburants.
«Le navire devait embarquer le 16 juillet et arriver à Moroni le 1er août. Mais avec les intempéries de ces derniers jours, il a pris du retard. Ce travail a été fait du 19 au 21 juillet. Ainsi, il sera ici le 4 août dans la soirée et commencera le débarquement le lendemain 5 août», a-t-il annoncé, rassurant que la situation se rétablira le même-jour. Les stations-services seront même ravitaillées a-t-il promis. Mgomri Oumara a tenu également à préciser que la cargaison attendue transportera près de 16.200 tonnes. Soit 4200 tonnes de plus par rapport à la commande habituelle. «Elle nous reviendra à 12 millions de dollars, soit 5 milliards de nos francs», a-t-il ajouté.
Problème de stockage
S’agissant de la distribution du stock actuel du gasoil, le patron de la Sch a assuré que tout le monde sera servi à hauteur de 50% par rapport à la quantité livrée quotidiennement. «Ceux de 120.000 litres auront droit à seulement 70.000 litres. S’agissant de la Sonelec, elle recevra 45.000 litres au lieu des 70.000 litres habituels», a-t-il annoncé.
Le directeur de la Sch a saisi l’occasion pour rassurer que, contrairement au gasoil, il y assez de stock d’essence et de pétrole lampant. Autre raison qui, selon Mgomri Oumara, est à l’origine des pénuries récurrentes de gasoil observées souvent : l’absence d’une citerne de gasoil dotée d’une capacité de stockage suffisante. Malgré la construction il y a trois ans, d’une citerne de 3.000 m3 à hauteur de 800 millions de francs. Pour mettre fin aux pénuries à répétition, la Sch prévoit de construire sur son principal site de Moroni d’autres citernes. Coût des travaux : 800 millions de francs.