logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Pénurie de pétrole-lampant / La Sch pointe du doigt la Soconam

Pénurie de pétrole-lampant / La Sch pointe du doigt la Soconam

Société | -   Nazir Nazi

image article une
Depuis quelques jours les usagers constatent une pénurie du pétrole lampant. Pour la Société comorienne des hydrocarbures, il ne s’agit pas de pénurie à proprement parler mais qu’un retard d’acheminement du produit depuis Ndzuani complique les choses. Oumara Mgomri assure que tout est fait pour un retour à la normale.

 

Se procurer de quelques litres de pétrole-lampant à Ngazidja demeure un vrai parcours du combattant depuis la semaine passée. Pourtant, c’est une pénurie qui apparait «étrange» car la dernière cargaison commandée par la Société comorienne des hydrocarbures (Sch) date du mois de juin. Bien que le besoin soit énorme en cette période de festivités, des professionnels du secteur de l’énergie estiment que ces hydrocarbures ne devaient pas encore se raréfier. Face à cette absence de son produit dans le marché, le directeur général de la Sch, Mgomri Oumara, a tout d’abord tenu à rassurer la population qu’il y a du pétrole dans le pays. «Ce produit est à foison à Ndzuani et à Mwali. Nous en réservons beaucoup plus dans les stocks de Ndzuani. Il y a deux semaines, nous avons demandé à la société de maritime chargé de l’acheminement de transporter un million de litres. Jusqu’à vendredi dernier, la société n’a pas été au rendez-vous», s’est-il expliqué.

Et la Soconam ?

A l’entendre, l’établissement public a failli vendre le stockage du jet alors que le trafic aérien ne cesse d’augmenter en cette période de vacances. «Comme je l’ai dit, les compagnies aériennes préfèrent s’en procurer à Hahaya étant donné que ça se vend à bas prix. Ce qui fait que ce retard de livraison perturbait tout. Encore une fois, pas de pénurie. D’ailleurs, nous attendons la prochaine cargaison le 15 août», a-t-il précisé. Selon toujours le patron de l’établissement public des hydrocarbures, le transport des produits pétroliers revient à un prix trop élevé à la Sch au point que des solutions seront préconisées dans les meilleurs délais. «Transporter un million de litres nous coûte 20 millions de francs car nous payons 20 francs le litre transporté. A partir de la prochaine cargaison, les millions de litres de pétrole, au prorata du besoin de Ngazidja, doivent tous être stockés à Moroni. Peut-être, il serait question de changer des citernes de stockage», a-t-il estimé.


Quant à cette lenteur d’acheminement des hydrocarbures au niveau des îles, une source bien informée a fait savoir que le bateau a d’autres produits à transporter à tel point qu’il peut accoster durant plusieurs jours à une île. «Le bateau aurait transporté des containers vers Mwali avant d’arriver à Moroni», a confié notre source qui préfère garder l’anonymat. Ce qui a poussé Al-watwan à s’entretenir avec la direction générale la Société comorienne de navigation maritime (Soconam), qui assure actuellement le transport des produits pétroliers entre Ngazidja et Ndzuani à destination de l’île de Mwali.


Le directeur de la Soconam se défend

Le directeur général de la nouvelle compagnie nationale, Kamil Issoufi, a évoqué des problèmes liés au mauvais temps la semaine dernière pour justifier la lenteur dudit transport. «Une vedette a d’ailleurs chaviré à Ndzuani à cause du climat mouvementé. Des mesures de prévention ont été prises au point que le bateau devait accoster soit à Mwali ou à Ndzuani. Il était aux arrêts à Ndzuani pour éviter des risques», a-t-il indiqué. 
A l’en croire, le bateau de la Soconam est à Moroni depuis samedi et le déchargement est prévu le même jour. «La capacité de transport du bateau « Djumbe Fatima » est de 300 tonnes», a-t-il dit. A rappeler que lors de la création de la Soconam, le patron de cette dernière avait fait savoir que la société a hérité d’un bateau en état de dégradation, dénommé «Djumbe Fatima». A l’en croire, la société est à pied d’œuvre pour le remettre aux normes.

Commentaires