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Pénurie des produits carnés I Le ministère de l’Economie livre sa version des faits

Pénurie des produits carnés I Le ministère de l’Economie livre sa version des faits

Société | -   Faïza Soulé Youssouf

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Le secrétaire général du ministère de l’Economie, Said Ahmed Said Toihir, évoque la crise sanitaire en Inde et le blocage, pendant plusieurs jours, d’un navire dans le Canal de Suez, pour expliquer la pénurie des produits carnés.

 

Le ministère de l’Economie a tenu à réagir suite à notre article, publié vendredi 11 juin dernier, évoquant «la pénurie de produits carnés». Ce 12 juin, son secrétaire général, Saïd Ahmed Saïd Toihir, contredit les raisons évoquées par les opérateurs économiques et autres armateurs pour expliquer cette crise. Selon lui, si la viande congelée vient à manquer, ce serait parce que «nous l’importons majoritairement d’Inde qui subit une flambée de Covid-19».Autre raison avancée par le haut fonctionnaire pour expliquer la raréfaction de la volaille, un navire, l’«Ever Given» échoue fin mars dans le Canal de Suez, bloquant la circulation maritime pendant une semaine.


A l’en croire, «les commandes ont donc mis du temps à nous parvenir». Le secrétaire général ne reconnait toutefois que l’un des armateurs, «Maersk ne dessert plus le pays et Cma Cgm est un peu plus cher».Certains opérateurs ont brandi l’arrêté ministériel encadrant les prix de premières nécessités dont la viande le mois de ramadhwani pour ne pas commander, estimant que «c’est une décision illégale, populiste et non concertée». «Les prix fixés par l’arrêté sont ceux qui avaient cours, nous n’avons fait que les confirmer durant la période sacrée afin d’éviter toute augmentation», a-t-il argué. Et de préciser qu’»il s’agissait d’une vieille pratique».


Enfin, certains importateurs n’ont pas aussi commandé de volaille après l’incinération de poulets jugés «impropres», notamment des ailes de grade B par l’Institut national de recherche pour l’agriculture, la pêche et l’environnement (Inrape). «La principale vocation de l’Inrape est de veiller à ce que les produits importés soient propres à la consommation, à ce titre cet organisme doit être encouragé», a-t-il conclu.

Selon une information de dernière minute émanant d’une source autorisée, l’armateur Cma Cgm aurait décidé de desservir les Comores une fois tous les quarante-cinq jours au lieu de deux fois chaque mois.Une nouvelle, qui, si elle venait à se confirmer, serait «un désastre aussi bien pour la distribution que pour les consommateurs de viande carnée».

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