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Pénurie d’eau dans la péninsule de Sima I  Autorité communale et Sonede se renvoient la responsabilité

Pénurie d’eau dans la péninsule de Sima I  Autorité communale et Sonede se renvoient la responsabilité

Société | -   Sardou Moussa

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Les habitants de la péninsule de Sima connaissent une pénurie d’eau depuis quelques jours. Si parfois ce manque est causé soit par un problème technique, soit par la sécheresse, cette fois elle intervient juste après la récupération par la Sonede, et manu militari, des installations aux mains des autorités communales. Or, le nouveau code de l’eau promulgué récemment prévoit dans son article 63 que «la mairie est le maitre d’ouvrage délégué de l’assainissement et de la gestion de l’eau dans la commune».

 

L’eau manque depuis plus d’une dizaine de jours à Sima et dans les cinq autres localités raccordées au réseau du Projet d’alimentation en eau potable de la péninsule de Sima –Paeps-. Les habitants se plaignent. «On paie de l’eau qui ne coule pas ! Cela fait déjà plusieurs jours ! Mais à la fin du mois, nous aurons quand-même nos factures !», se plaint une habitante de Mirongani, l’une des localités desservies, à une autre habitante, toutes les deux embarquées dans un bus en direction de Mutsamudu, le lundi 23 août. Un discours que l’on entend couramment ici.


Il y a quelquefois des pénuries d’eau à Sima, liée parfois à un problème technique, parfois à la sécheresse. Mais cette fois, elle survient juste après la récupération par la Sonede, et manu militari, des installations, le 11 août dernier, aux mains des autorités communales. Car le maire était en effet opposé à cette restitution, du moins pour le moment, comme il nous l’expliquera. Et, au cours d’une conférence de presse tenue par les dirigeants de la Sonede le lendemain 12 août, son directeur régional, Farid Zoubert, avait déclaré avoir hérité de « magasins vides », d’une « pompe » ainsi que d’un « groupe électrogène en panne », et avait tenu pour responsable direct de cette situation la  mairie de Sima.


Pour d’aussi graves accusations, la suite logique aurait été une plainte contre la mairie, mais depuis l’on n’en a pas entendu parler. Contacté par Al-watwan ce lundi, Ousmane Toiliha, le maire de Sima, a rejeté en bloc cette accusation et donné sa version des événements qui ont abouti à cette crise. « Il n’y a eu aucun sabotage.

Qui de nous aurait intérêt à saboter l’eau que nous consommons ? Qu’on ouvre une enquête… », a-t-il dit. « Le nouveau code de l’eau promulgué récemment prévoit dans son article 63 que la mairie est le maitre d’ouvrage délégué de l’assainissement et de la gestion de l’eau dans la commune. Ensuite l’article 176 dit que dans les endroits, comme à Sima, où existent déjà un réseau d’eau fonctionnel, une structure doit être mise en place pour gérer une transition d’un an, avant que la Sonede le récupère entièrement. C’est ce que j’ai demandé », a-t-il expliqué. Mais les deux parties ne se sont pas comprises, et il s’en est suivie l’intervention de la gendarmerie, avec une brève interpellation du maire.


Pour rappel, le Projet d’alimentation en eau potable de la péninsule de Sima, financé par l’Agence française de développement –Afd-, a été inauguré en mars 2014. Trois mois plus tard, une première brouille avait éclaté entre l’Union des comités d’eau d’Anjouan –Ucea-, structure qui chapeautait la gestion de l’eau dans plusieurs localités, et la communauté simaoise, au sujet d’un démantèlement contesté des réseaux d’eau dits parallèles. L’eau avait été coupée pendant plusieurs jours.

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