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Pénurie d’eau à Moroni I Des habitants dénoncent la «négligence» de la Sonede

Pénurie d’eau à Moroni I Des habitants dénoncent la «négligence» de la Sonede

Société | -   Hamidou Ali

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La pénurie de l’eau n’a toujours pas été résorbée dans la capitale. La Sonede continue de promettre l’installation de citernes mobiles en attendant la fin des travaux, sans pour autant donner la date du début de cette opération de secours.

 

Les habitants de la capitale, Moroni, souffrent d’une pénurie d’eau courante depuis plus de deux semaines. C’est par contre le marché de la vente de l’eau à domicile qui tire profit de la situation : pour pouvoir cuisiner et se laver, les habitants de la capitale doivent se tourner vers les livreurs des jerricanes ou les camions citernes.


Les quartiers les plus touchés sont ceux qui dépendant du réservoir Rh 500 de la Sonede (Société nationale d’exploitation des eaux), en particulier Mbuzini, Hadudja et une partie de la Coulée. Au cours d’une récente rencontre avec la presse, des responsables de la Sonede avaient parlé «de perturbations» et avaient demandé de la patience à leurs clients. Ces derniers voient plutôt aujourd’hui une « négligence » de la part de la société publique.

 

Halidi Hawa, habitante du quartier de Hadudja, se demande comment se fait-il que la Sonede n’ait pas prévu un plan de secours. «On doit souffrir chaque mois car des travaux de réhabilitation sont prétendument encours. Jusqu’à quand ! », s’est-elle emportée, avant d’énumérer les difficultés générées par cette pénurie. «Je payais moins de 10 000 franc l’eau par mois mais en moins de 20 jours j’en ai déjà déboursé 15 000 pour des jerricanes d’eau», a-t-elle affirmé.


Certains habitants affirment avoir sacrifié certains besoins quotidiens à cause du manque d’eau ou des moyens de se la procurer. «On se contente de l’essentiel car nos ressources financières sont trop limitées. En l’absence de l’eau des fontaines publiques, on est obligé de ne faire la lessive qu’une fois qu’on est au village», témoigne une marchande de Volo-volo et résidante du quartier Philips. « Des fois on réduit d’autres achats au profit de l’eau», renchérit Charif Ahmed Saïd, précisant qu’avec une famille de quatre membres, il doit acheter quatre à cinq jerricanes de 20 litre par jours.


Joint au téléphone, le chargé de communication de la Sonede, Mohamed Maarouf, a annoncé qu’en partenariat avec la société mauricienne en charge de la réhabilitation du réservoir Rh500, des solutions sont en cours. «Nous avons identifié des zones plus impactées et des Cim tank y seront déposés en attendant la fin des travaux de réhabilitation. Trois citernes de deux mille litres chacune seront installées à Mbuzini, à Hadudja et à la Coulée, selon nos premières identifications», a-t-il assuré. Sans préciser le début d’utilisation de ces citernes, il a ajouté que ces dernières seraient régulièrement remplies et déposées dans d’autres endroits de la capitale.

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