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Pénurie et rareté de certains produits I Des restaurateurs vivent des mois difficiles

Pénurie et rareté de certains produits I Des restaurateurs vivent des mois difficiles

Société | -

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Déjà près d’un mois depuis que la rareté de certains produits se ressente fortement à Ngazidja particulièrement. Al-watwan est allé à la rencontre de certains restaurateurs pour se renseigner sur leur situation.

 

Des produits carnés à la farine, en trouver demeure un défi que certains se fixent vu qu’une flambée de prix se fait fortement ressentir. Bien que le bateau qui transportait certains de ces produits ait accosté à Moroni, l’ail de poulet par exemple se négocie à un prix très cher. «Difficile cette situation», lance Rahma Zaidi, mère de trois enfants avant de poursuivre,» je ne comprends pas. On nous a dit que le bateau est arrivé pourtant, l’ail de poulet est vendu à 1250 fc le kilogramme. Ce qui n’est pas facile pour nous qui devons nourrir nos familles».


Cependant, si nourrir une seule famille parait de plus en plus dur au vu de la conjoncture actuelle, Al-watwan a rencontré des restaurateurs. Une situation jugée «très difficile et accablante» beaucoup plus que l’impact qu’a fait la Covid-19. «Le coronavirus nous a certes impacté, mais on a travaillé du mieux qu’on pouvait. Certains de nos locataires nous faisaient payer la moitié du prix du loyer. A ce moment-là, l’option «emporter» s’est invitée», fait savoir le principal coursier de Nas la Rose restaurant, Mohamed Ibrahim Moindjie. Il poursuit de ce fait qu’actuellement, l’idée de stopper instantanément les affaires habite l’esprit. «Avec une clientèle réduite et un personnel à payer, harmoniser les comptes ces temps-ci, demeure impossible», ainsi se plaint Mohamed Ibrahim Moindjie.

Aucun arrêté sur la hausse des prix

De son côté, Philipe Hoirou du Tennis-club restaurant, explique qu’en temps de Covid-19, «on était touché du fait qu’on ne travaillait pas les soirs». Mais selon lui, «au moins, on pouvait travailler. J’arrivais à équilibrer mes comptes. Ce qui n’est pas vraiment pas le cas ces semaines-ci».


Contacté pour faire part des mesures prises par le gouvernement, son porte-parole et ministre de l’Economie, Houmed M’sadie a annoncé «une réunion, avec la direction générale de l’Economie» pour discuter du sujet. «On a demandé à ce qu’une enquête soit menée auprès des parties prenantes pour savoir le pourquoi de cette hausse des prix. Ils évoqueront certainement les taxes…. Sur ce, je me suis entretenu avec le ministre des Finances, qui dit n’avoir signé aucun arrêté sur ça», a dit Houmed M’saidie.


Pour sa part, la présidente de la Fédération comorienne des consommateurs, Nasrat Mohamed Issa, a déclaré qu’une étude sérieuse de la situation générale s’impose afin d’évaluer les besoins annuels et avoir des chiffres concrets. Car, selon elle, «on a l’impression que les commandes nous arrivent par coup. Penser à organiser les livraisons dans les domaines essentiels, rare sont les importations organisées. En plus de cela, le citoyen survit à cause de la cherté de la vie et de ses maigres revenus. La Fcc réclame un plan d’aide et le suivi des mesures mises en place comme par exemple les accords de Ndzuani. Il est important de dialoguer mais il est primordial de respecter les engagements».

 Adabi Soilihi Natidja

 

 

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