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Pêche au poulpe I Ouverture de l’activité dans 17 villages de l’île de Mwali

Pêche au poulpe I Ouverture de l’activité dans 17 villages de l’île de Mwali

Société | -   Antufati Soidri

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Après trois mois de repos biologique, alliant durabilité économique et préservation écologique, les prises de poulpes sont enfin permises.

 

Les habitants de dix-sept villages de l’île de Mohéli, ainsi que le Parc national de Mwali (Pnm), ont célébré ce weekend une étape importante dans la gestion durable des ressources marines. En effet, après trois mois de fermeture, la pêche au poulpe a été officiellement rouverte le samedi 10 et dimanche 11 février 2024.

La fin d’une période de repos biologique

Ces 17 villages, à savoir Ndremeani, Miremani-Ndrondroni, Ouallah 1, Ouallah 2, Miringoni, Mbatsé, Ntakudja, Bandar-Es-Salam, Djoiézi, Wanani, Mlabanda, Kangani, Hamavuna et Itsamia ont participé à cette initiative, avec Nioumachoi, Fomboni et Barakani rejoignant la pêche lors de la journée de dimanche. Cette réouverture marque la fin d’une période de repos biologique débutée le 1er novembre 2023, durant laquelle la pêche aux poulpes était interdite dans ces zones. Selon Cheickidine Ben Said, chargé de communication du Pnm, « ces villages ont volontairement accepté cette mesure, car ils comprennent les avantages d’une gestion responsable des ressources marines ». Les objectifs principaux de cette période de repos biologique étaient multiples. Tout d’abord, il s’agissait d’augmenter la quantité et la taille des poulpes, pour en tirer des avantages économiques aux communautés locales. Cette mesure visait également à assurer la durabilité de la ressource, pour favoriser sa régénération pour les générations futures.


La pause dans la pêche permet également à l’écosystème marin de se régénérer. Les coraux et les herbiers marins bénéficient de cette période pour se développer, offrant ainsi un habitat plus favorable à la faune marine. Cette gestion écologiquement responsable favorise également la prolifération des poissons de récifs, contribuant ainsi à l’équilibre de l’écosystème.Pour garantir le respect de ces objectifs, certaines pratiques néfastes pour l’écologie marine sont strictement interdites, telles que l’utilisation de barres de fer pour la pêche ou la capture de jeunes poulpes de moins d’un kilogramme.


Après chaque session de pêche, les pêcheurs sont tenus de peser leurs prises de manière obligatoire. Cette mesure vise à évaluer la qualité des prises et à assurer une gestion responsable des ressources.Cette réouverture de la pêche au poulpe dans les 17 villages de Mwali marque une étape importante dans la gestion durable des ressources marines, car elle allie les impératifs économiques des communautés locales à la préservation de l’écosystème marin.

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