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Pêche : Plus de 4000 pêcheurs comoriens doivent désormais avoir une carte professionnelle

Pêche : Plus de 4000 pêcheurs comoriens doivent désormais avoir une carte professionnelle

Société | -   Nazir Nazi

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5.000 et 3.500 francs par unité de puissance sont respectivement les prix de la carte professionnelle de la pêche et la licence de pêche pour les bateaux motorisés. La carte professionnelle sera permanente et la licence renouvelable chaque année. Ces deux documents sont obligatoires pour les exploitants de la mer.

 

Le secrétaire général du ministère en charge de la Pêche, Youssouf Hamadi, en collaboration avec la direction générale de la pêche, a organisé hier, mardi 31 octobre, à la direction générale des ressources halieutiques, une conférence-débat avec les pêcheurs comoriens pour les sensibiliser sur l’importance d’être pourvus de la carte professionnelle de la pêche et d’une licence de pêche.

Prévues dans le budget de l’année 2017, la carte sert à prouver qu’une personne est pêcheur alors que la licence de pêche vise les bateaux motorisés. La carte qui est permanente est obligatoire pour tous les pêcheurs et fixée à cinq-mille francs comoriens. Quant à la licence, elle est renouvelable chaque année et varie en fonction du nombre de chevaux du moteur qu’utilise le pêcheur.

Chaque unité de puissance est fixée à 3.500 francs, ce qui signifie qu’un pêcheur, par exemple, qui se sert d’un moteur de sept chevaux, paiera 24.500 francs durant l’année, soit près “deux-mille francs par mois”.


4 à 5 mille pêcheurs

Selon le secrétaire général du ministère de la Pêche, la mer comorienne est un patrimoine qui appartient à tous les Comoriens. A cet effet, “il n’est pas question que certains s’en servent gratuitement. Le Gouvernement ne cesse d’appuyer les pêcheurs à travers plusieurs projets, comme les Gps. Raisons pour lesquelles tout pêcheur doit comprendre que c’est normal de contribuer au budget. La carte et la licence de pêche sont comme l’Igr des fonctionnaires et les patentes dans le commerce.

Tout le monde doit contribuer à l’émergence”,a-t-il illustré. Il a par ailleurs souligné que depuis l’adoption de la loi des finances 2017, la campagne a été lancée. A l’en croire, environ 4 à 5 mille pêcheurs sont répertoriés dans l’ensemble des trois îles pour payer la carte. Et si les résistances continuent, “nous passerons à la vitesse supérieure, nous allons dépêcher les agents des garde-côtes pour procéder à des vérifications en mer.

Pour ceux qui ne possèdent pas la carte professionnelle ou la licence, on prendra les mesures qu’il faut. Ce sera comme sur  nos routes, si un automobiliste ne possède pas de permis de conduire ou la vignette, on confisque sa voiture”, a-t-il fait savoir. A son tour, le directeur général adjoint de la pêche a expliqué que si aujourd’hui le gouvernement demande le paiement de la carte et la licence de pêche, c’est parce qu’en cas de disparition d’un pêcheur comorien, les coopératives des pêcheurs s’adressent au Mirex pour les récupérer. “Cette licence permettra de savoir à qui appartient le bateau, le pays d’origine…”, a-t-il cité.

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