Plus de 3 tonnes de poulpes ont été pêchées, la semaine dernière, dans les deux localités de Ndrondroni et Wallah II à Mwali. L’opération a eu lieu après six mois d’interdiction de pêche dans la zone de capture. L’évènement a fait la fierté des habitants mais aussi celle de la Direction nationale des ressources halieutiques (Dnrh).
Six mois pour accroître la productivité
«C’est sous les recommandations de la Dnrh et le projet Swiofish que les pêcheurs ont été privés de toute activité de pêche dans une zone règlementée de plus de 3km pendant 6 mois», a expliqué le responsable de la pêche de l’île, Fahade Hamdane. «Cette pratique est appliquée dans plusieurs localités côtières du territoire national et dans plusieurs localités de l’île. Et les bénéficiaires enregistrent généralement des résultats satisfaisants», a-t-il indiqué au téléphone.
Plusieurs acteurs du secteur ( des communautés notamment) ont signé en mai 2019 un protocole visant à interdire la pêche dans certaines zones durant six mois pour accroître la productivité pour faire face aux besoins en ressources halieutiques, a fait savoir Fahade Hamdane, rappelant certaines dispositions du code de la pêche.
Moustakim Mohamed, pêcheur de Ndrondroni, a énuméré les avantages de cette cogestion. Il a parlé de la protection de la biodiversité marine et la réduction du taux de fréquentation en mer à l’origine, selon lui, des pratiques de pêches nuisibles. Il précisera, par ailleurs, que la cogestion permet de préserver durablement l’écosystème et la reproduction des poissons durant toute l’année.
«J’ai pêché entre 27et 29 poulpes lors des précédents essais. Et, cette année seulement, j’ai pêché 24 car je manquais d’équipements adaptés», a déclaré le pêcheur. Fahade Hamdane a saisi l’occasion pour lancer un appel aux responsables de la pêche et aux divers partenaires de penser désormais aux moyens de conservation des produits halieutiques. Selon lui, «il se pose un problème d’écoulement de certains produits comme les poulpes dans le pays, les restaurants et les hôtels de la place ne pourront pas absorber nos produits».
Hamidou Ali