Les tensions ne faiblissent pas autour de la qualité du carburant. Après l’annonce, il y a quelques semaines, d’une initiative conjointe entre la Sch, la Fcc et Usukani Wa Masiwa pour analyser des échantillons de carburant prélevés notamment à bord d’un bateau, aucune avancée concrète n’a été enregistrée. Quelques jours après la conférence de presse conjointe de la Fcc et d’Usukani wa Masiwa au cours de laquelle les deux organisations pointaient notamment du doigt leur absence dans les «contrôles effectués sur le terrain par la Sch», cette dernière a écrit aux deux organisations de la société civile pour s’enquérir de l’état de leur démarche.
Dans cette missive, la Sch s’alarme de l’absence de tests et du maintien des échantillons dans ses locaux.
Elle y enjoint ses partenaires à accélérer le processus et se dit prête à leur apporter un accompagnement. Interrogée sur ce blocage, la présidente de la Fcc, Nasra Mohamed Issa, met en avant des difficultés financières qui freinent l’envoi des échantillons à l’étranger pour analyse. «Nous sommes déjà en contact avec certains laboratoires, mais il reste des conditions à remplir », explique-t-elle.
Clarifications sur la brigade…
En attendant, l’absence de tests approfondis alimente le scepticisme d’une partie de la population qui redoute que la composition du carburant ne réponde pas aux normes requises.L’autre point de crispation concerne, comme souligné plus haut, les descentes de la Sch dans les stations-service. Plusieurs voix ont accusé la société d’avoir anticipé la mise en place de la brigade mixte de contrôle promise lors des discussions précédentes. Face à ces critiques, un agent de la Sch clarifie de façon anonyme, la position de la société. «Notre équipe sur le terrain n’était pas la brigade mixte annoncée, mais une mission habituelle de contrôle des purges, des citernes et des installations », affirme-t-il. Selon des témoignages internes, ces interventions ne s’inscrivaient pas dans le cadre des travaux futurs de la brigade nationale de contrôle, toujours en discussion.
Sur la lettre, la Sch a demandé à la Fcc et à Usukani Wa Masiwa de fournir une liste des personnes qui intégreront cette brigade, préalable indispensable à sa validation par les autorités compétentes, à savoir le ministère de l’Energie. Une façon de rappeler que seule une décision ministérielle pourra officialiser l’existence de cette instance de contrôle.Alors que la prochaine livraison de carburant approche, la Sch assure que ses partenaires seront présents pour superviser les opérations. Un geste visant à rétablir la confiance, mais qui ne saurait suffire sans l’avancée concrète des analyses tant attendues de la Fcc et de Usukani Wa Masiwa.