Le projet comorien de centrales solaires régionalisées de dix mégawatts à Ndzuwani et Ngazidja a été plébiscité par l’Agence internationale des énergies renouvelables (Irena) et sélectionné par le Fonds vert climat à travers le R20 et financé entre autres par les Nations unies. Ces quatre centrales ont été choisies par le R20 comme projet solaire phare d’Afrique subsaharienne avec un budget total à hauteur de trente millions de dollars ( un peu plus de 10 milliards) incluant les centrales, routes et réseaux.
“Des techniciens y travaillent depuis un an et demi. C’est une opportunité unique pour les Comores pour un projet d’énergie d’une durée de vie de 25 ans. Surtout que c’est le président Azali qui est le premier dirigeant comorien qui a opté pour le solaire et qui s’est engagé en Inde lors de l’Alliance Solaire Internationale. Dix millions de dollars pourraient être débloqués lors du R20”, a fait savoir un proche du dossier qui préfère garder l’anonymat.
L’enjeu du sommet
Initié par la vice-présidence en charge de l’Energie et développé par la société Canadienne “Tugliq Energie”, il vise à économiser plus de trois milliards de francs comoriens par an et à accéder à l’indépendance énergétique pour vingtcinq ans. Une lettre de garantie souveraine et un contrat d’achat d’électricité permettront de déclencher immédiatement le financement de ce programme écologique.
“Ce projet d’énergie renouvelable et d’intérêt général est à un stade d’ingénierie très avancé et peut être exécuté rapidement”, peut-on lire dans un document dudit projet dont Al-watwan s’est procuré une copie. Au niveau de l’Irena, l’Union des Comores pourrait bénéficier de quinze millions de dollars, le Canada va débourser trois millions de dollars pour soutenir le projet. Quinze millions de dollars pour le solaire au niveau de la Banque africaine de développement (Bad). Le R20 pourrait débourser dix millions de dollars.
“Il y a la main d’œuvre qualifiée pour les travaux d’exécution et de maintenance”, a rassuré un responsable d’un partenaire local. L’enjeu, à en croire une source mieux placée au sein du dossier, est que si la partie comorienne ne saisit pas cette occasion inopinée, un projet sénégalais ravira la vedette au projet comorien Hawa.