Le muftorat en collaboration avec la présidence a organisé une rencontre d’échanges entre des Ulémas, mardi 05 juillet dernier à la salle de conférence de la faculté Imam Chafioun. Le mufti de la République, Aboubacar Said Abdillah Djamalilaili, le président de l’association des ulémas comoriens docteur Abdoulhakim Mohamed Chakir et le conseiller des affaires religieuses du chef de l’Etat Abdillah Yahya ont pris part à cette rencontre. Cette réunion est, selon le directeur de cabinet du mufti, une réponse à une requête faite par le président de la République, qui a émis le souhait de réunir les ulémas pour réfléchir sur les actes de délinquance et les moyens à mettre en place pour renforcer la paix et la stabilité dans le pays.
«Le président nous a demandés d’étudier la manière de faire afin de promouvoir et préserver la paix et la sécurité sur l’étendue du territoire national. Comme vous le savez, la paix est le socle de tout développement. Donc, rien ne marche sans la paix», indiquera le mufti Aboubacar Said Abdillah. Selon lui, tout cela est dû au «relâchement de l’éducation parentale».
La multiplication des écoles coraniques
Le président de l’Association des ulémas comoriens docteur Abdoulhakim Mohamed Chakir, a souligné que le chômage favorisait la délinquance en prenant l’exemple des agressions de ces derniers temps. «Le chômage est l’une des causes fondamentales de ces agressions. Les jeunes ne travaillent pas. Or ils cherchent à s’habiller, à se nourrir et ont d’autres besoins nécessitant de l’argent.
Sans travail, ils se mettent à voler et à se livrer à des actes de forfaiture pour satisfaire leurs besoins»,
a-t-il souligné. De son côté, le conseiller des affaires religieuses du président, Abdillah Yahya a rappelé les derniers messages du président sur le sujet, précisant que tout sera mis en œuvre pour préserver les valeurs de paix et de stabilité. «Le gouvernement soutient tout ce qui contribuera au renforcement de la paix et à la cohésion des ulémas dans le pays. Et qu’il cherche à mettre en place des sections du Muftorat dans les autres îles afin de contrôler tout ce qui est en rapport avec la religion». Il ajoutera que «le président souhaite multiplier les écoles coraniques dans les localités».