Il y a une semaine, la localité a octroyé une parcelle de terrain (10.000 m2) à la société Mersat Marine, qui souhaite créer une micro-entreprise de pêche. L’objectif du projet est, notamment, d’aider les Ipvwaniens à se développer grâce aux ressources halieutiques de la zone.
A la grande surprise, le village vient d’apprendre, par le biais de Mersat Marine, grâce au système de géolocalisation, que la parcelle appartenait à l’ex-Pdg de Comoro Gulf Holding. Un coup dur pour le notable Mladjao Alhazur qui dit ne pas comprendre que ce terrain, dont Ipvwani a fait don à Bashar Kiwan pour la construction d’un village touristique, puisse toujours lui appartenir alors que le projet est tombé à l’eau. Il appelle donc les autorités nationales à se pencher sur le sujet.
Face à cette situation, les notables de la bourgade ont décidé de se faire entendre et de dénoncer ce qu’ils qualifient de «manœuvres illégales destinées à semer la discorde dans le pays.»
«Comment se fait-il qu’un investisseur étranger puisse acheter un village tout entier sans que personne le sache, excepté les notables signataires de ce contrat, qui ne parlent et ne comprennent pas un traitre mot de français», se demande Mladjao Alhazur.
Ipvwani compte s’attacher les services d’un avocat pour tirer les choses au clair. En attendant, ces notables demandent au gouvernement de leur prêter main-forte pour se sortir de ce traquenard. «Nous ne pouvons pas baisser les bras. Nous aimerions à ce que le gouvernement nous trouve une solution. Pour commencer, il doit aller au service des domaines pour changer le nom du propriétaire de nos terres», estime Mladjao Alhazur.