La Commission de l’Océan Indien (Coi), à travers son projet « Résilience des écosystèmes côtiers du sud-ouest de l’océan Indien » (Recos), organise pendant deux jours au Retaj un atelier de la « fresque du climat » (Fdc) ainsi qu’une formation pour les fresqueurs. L’atelier, animé par Diane Salmon, la seule référente de la fresque du climat dans la région, cible des jeunes et des décideurs comoriens, totalisant seize participants, tandis que la formation pour fresqueurs comprend huit participants.
La compréhension des enjeuxdes changements climatiques
Pour information, la fresque du climat est un outil pédagogique et collaboratif créé par Cedric Ringenbach, un ingénieur français spécialiste du changement climatique. Cet outil permet aux individus et aux organisations de mieux comprendre les enjeux liés aux changements climatiques afin de mettre en œuvre des actions concrètes pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et, par conséquent, atténuer les impacts des changements climatiques. L’association « Fresque du climat », fondée en 2018, regroupe plus de cent référents internationaux appelés « fresqueurs », qui poursuivent sa mission de sensibilisation dans le monde, dans plus de 45 langues.
L’activité a pour objectifs de former huit animateurs afin qu’ils puissent à leur tour conduire des ateliers Fdc. Elle vise également à améliorer la compréhension des enjeux des changements climatiques, à encourager un changement de comportement positif en faveur de l’environnement, et à favoriser l’émergence d’ambassadeurs de la gestion intégrée des zones côtières dans le cadre du projet Recos, à travers une sensibilisation en cascade auprès de leurs pairs. «Fresqueur est un terme qui désigne un animateur d’un atelier de la fresque du climat. Les fresqueurs auront ensuite pour mission d’animer d’autres ateliers dans le pays, non seulement à Ngazidja, mais aussi dans les autres îles, car des participants viennent également de ces régions», a déclaré Mihary Randrianarivelo, la chargée de communication du projet Recos.
Le projet Recos est mis en œuvre par la Coi, financé par l’Agence française de développement (Afd) à hauteur de 8,5 millions d’euros et par le Fonds français pour l’environnement mondial (Ffem) à hauteur de 1,5 million d’euros. Il vise à renforcer la résilience des populations littorales face aux effets du changement climatique en restaurant les services fournis par les écosystèmes côtiers.