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Ramadan : concilier spiritualité et tâches ménagères, I une question d’intention

Ramadan : concilier spiritualité et tâches ménagères, I une question d’intention

Société | -   Moinourou Moidjie

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Pendant le ramadan, les femmes jonglent entre dévotion et responsabilités domestiques. Pourtant, accomplir ces tâches avec la bonne intention peut aussi être un acte de piété, selon des experts religieux.


Le mois sacré du ramadan est une période de dévotion et de spiritualité, mais il peut également être source d’inquiétude pour de nombreuses femmes. En effet, alors que les actes de piété se multiplient, elles se retrouvent souvent accaparées par les tâches ménagères, ce qui peut les amener à se demander comment concilier leurs responsabilités domestiques avec leur désir de se rapprocher d’Allah. Pourtant, selon Said Abdallah Sais Ahmed Djamallyl, directeur de cabinet du mufti des Comores, il est essentiel de comprendre que ces tâches peuvent également être considérées comme des actes de piété, à condition qu’elles soient accomplies avec la bonne intention.

Pendant le ramadan, les femmes sont en effet souvent plus occupées que d’habitude. Entre la préparation des repas pour l’iftour, le nettoyage de la maison et la gestion des enfants, il peut sembler difficile de trouver du temps pour prier ou lire le Coran. Cependant, «il faut se rappeler que chaque acte, même le plus banal, peut devenir un acte de dévotion si l’on y met la bonne intention. Les femmes peuvent engranger des récompenses spirituelles en effectuant leurs tâches ménagères dans le but de plaire à Allah et de servir leur famille», explique-t-il. Lorsqu’une femme se demande comment multiplier ses actes pieux alors qu’elle est occupée par les tâches domestiques, il est crucial de lui rappeler que son engagement dans ces activités peut être tout aussi valorisant que les prières ou la lecture du Coran.

La foi en Dieu

En effet, Said Abdallah Said Ahmed Djamallyl affirme que les récompenses se multiplient en fonction des efforts fournis. Ainsi, une femme qui prépare un repas pour sa famille avec amour et dévotion peut recevoir des récompenses équivalentes à celles d’une personne qui s’isole pour prier. Beaucoup de femmes se demandent si elles en font suffisamment pour satisfaire Allah. Il est normal de ressentir cette pression, surtout en période de jeûne. Cependant, le message du directeur de cabinet du mufti est clair : il suffit d’accomplir ses tâches ménagères avec l’intention de respecter Allah et de rendre ses proches heureux. Ainsi, chaque geste, chaque effort devient une occasion de se rapprocher de la foi et de vivre pleinement le mois sacré du ramadan.


Il est également essentiel que ces femmes agissent de leur plein gré, sans ressentir de contrainte ou de frustration. En mettant leur cœur dans leurs tâches, elles peuvent transformer des activités quotidiennes en moments de spiritualité. Par exemple, écouter le Coran en cuisinant ou faire des invocations tout en nettoyant peut enrichir leur expérience spirituelle.


Cependant, il est important de ne pas négliger l’impact de ces tâches sur la vie familiale. Si une mère ne prépare pas de repas pour rompre le jeûne sous prétexte qu’elle prie, cela soulève des questions sur la nature de sa foi. Le professeur Ahamada rappelle que les femmes qui s’occupent de leur foyer pendant le ramadan reçoivent les mêmes récompenses que leurs conjoints. Car sans leur dévouement, il serait difficile pour les enfants et les membres de la famille de jeûner et de se concentrer sur leur spiritualité.

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