Le président Azali Assoumani a dirigé la prière de vendredi 23 février dernier à Maweni ya M’bude, où la population lui a réservé un accueil chaleureux. Le mois de ramadan a été au cœur de son discours prononcé après la prière, en présence des membres du gouvernement, du gouverneur élu, Ibrahim Mze, et d’une brochette de personnalités politiques de l’Alliance de la mouvance présidentielle (Amp).

Au cours de son intervention, il a interpellé le ministre de l’Agriculture, Houmedi Msaidie, et son collègue des Finances, Mze Abdou Mohamed Chanfiou, pour qu’ils redoublent d’efforts afin d’assurer l’approvisionnement en produits de première nécessité pendant le mois sacré.

C’est une période où des produits tels que le pétrole lampant, l’huile végétale, la farine, le riz, le sucre, les produits carnés ainsi que les produits locaux sont très demandés par la population. «Je vous invite à prendre les mesures nécessaires pour que les Comoriens puissent trouver de quoi rompre le jeûne, malgré un contexte mondial extrêmement difficile», a-t-il déclaré.

En quantité suffisante

Le président de la République a par ailleurs critiqué la spéculation sur les prix, notamment ceux des produits importés. «Je tiens à vous assurer que ceux qui font monter les prix des denrées alimentaires, en prétendant que les prix internationaux sont également en hausse, ne disent pas la vérité.

Demandez-leur combien coûte un kilo de poisson en France et comparez-le au nôtre», a déclaré le chef de l’État d’un ton posé. Et d’ajouter : «Ce qui importe aujourd’hui, c’est la disponibilité sur le marché.» S’adressant à nouveau au ministre de l’Agriculture, le chef de l’État lui a réitéré la nécessité de veiller à ce que le riz, ainsi que les produits de consommation courante, soient disponibles en quantité suffisante.

Dans un reportage réalisé récemment par Al-watwan au marché de Volo-volo (voir l’édition du mercredi 14 février 2024), la situation de la disponibilité des produits et la hausse des prix des produits agricoles sont préoccupantes.

Et au-delà de l’approvisionnement dans ce principal marché du pays, les prix des produits locaux ont connu une forte augmentation. Le prix d’un fruit à pain était de 1500 francs l’unité. Le prix d’un quartier de taros produits localement s’est élevé à 4 000 francs, tandis qu’un régime de bananes à six mains s’affichait à 15 000 francs.