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Ramadani Mdahoma, commandant de la gendarmerie nationale : «On ne fait qu’orienter les citoyens vers les centres de vaccination»

Ramadani Mdahoma, commandant de la gendarmerie nationale : «On ne fait qu’orienter les citoyens vers les centres de vaccination»

Société | -   Abdou Moustoifa

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Pour accompagner la campagne de vaccination, lancée par le président mercredi dernier, des équipes de la gendarmerie appuyées par les militaires sont déployées dans la capitale pour veiller au respect du pass sanitaire à la fois dans les espaces publics, les transports en commun. Les non-vaccinés en revanche sont systématiquement conduits dans des centres de vaccination où ils reçoivent leurs doses.
 
 
Circuler dans la capitale est devenu compliqué, depuis le jeudi 23 décembre surtout pour les non-vaccinés. La raison : un décret signé mercredi dernier rend obligatoire la vaccination pour les personnes âgées de plus de 18 ans. Sans une carte vaccinale, celles-ci ne peuvent se rendre au marché encore moins monter dans un taxi ni dans un bus.
 
 
Et, au lendemain de l’entrée en vigueur du décret, la population assiste à un déploiement des forces de l’ordre dans Moroni. Ces contrôles s’effectuent partout : marchés, banques, transports en commun. Une présence qui n’a pas tardé à soulever des interrogations d’autant plus que dans certaines artères, on aperçoit des hommes en treillis munis de leurs armes. Mais, dans un entretien accordé samedi à Al-watwan, le commandant de la gendarmerie affirme qu’il n’y a pas lieu de paniquer. "Voir des militaires avec leurs armes ne renvoie à aucune connotation particulière.
 
 
Même dans les pays voisins, les militaires sont toujours armés dehors et cela ne signifie en aucun moment qu’ils sont en guerre. Nous travaillons en jumelage avec les militaires dans la sensibilisation. Et sortir avec les armes fait partie de leurs habitudes. D’ailleurs vous ne les trouverez jamais en position de combats", a rassuré Ramadani Mdahoma, qui ne comprend pas pourquoi l’on voudrait polémiquer sur cette présence des militaires.
 
 
200 personnes non-vaccinées Le patron de la gendarmerie nationale a, dans la foulée, expliqué les raisons pour lesquelles ses hommes sont déployés sur le terrain massivement. " Le décret signé par le président vise à encourager les gens à se vacciner. On ne fait qu’orienter les citoyens vers les centres de vaccination. Car n’oublions pas que sans ces contrôles systématiques, peu de gens feraient le déplacement. Ces gens, la plupart, resteraient chez eux.
 
 
Nous connaissons tous les mentalités des Comoriens. Voilà pourquoi nous accompagnons la mesure en incitant les personnes à se rendre dans les points de vaccination. Nous n’harcelons personne. Chacun est libre. En tout cas, celui qui ne souhaite pas le faire, doit savoir qu’il ne pourra accéder à de nombreux lieux", a rappelé le commandant, faisant allusion à l’article 6 du décret.
 
 
A l’en croire, cette strategie a commencé à apporter ses fruits. Selon les données dévoilées ces derniers jours, par la direction régionale de la santé, environ 1/3 des personnes vaccinées à Moroni entre jeudi et samedi, ont reçu leurs doses au Service de santé militaire. C’est dire combien la présence des forces de l’ordre joue un rôle dans la campagne. " Nous comptons prendre de nouvelles dispositions comme le déploiement de nos équipes de contrôle à proximité des points de vaccination.
 
 
C’est une façon de faciliter la tâche à la population ", estime le commandant de la gendarmerie. Depuis jeudi, les équipes des forces de l’ordre recensent chaque jour environ 200 personnes non-vaccinées, rien qu’à Moroni. Les contrôles vont encore se poursuivre, a encore souligné le commandant Ramadani Mdahoma qui a révélé l’arrestation de deux personnes, pour "falsification, faux et usage de faux" de cartes vaccinales et des tests Pcr. Présentés déjà devant un juge, les prévenus sont actuellement placés sous mandat de dépôt.
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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