A Ndzuani, très peu de marchands appliquent la grille des prix des denrées alimentaires «spécial ramadhwani», décidée par le ministère de l’Economie «en concertation avec les commerçants», comme cela a été annoncé par le ministre il y a trois jours. Le service de contrôle des prix est déjà descendu sur le terrain à Mutsamudu ces deux derniers jours pour veiller au respect de cette grille, mais il a dû se confronter à de nombreux marchands récalcitrants.

Il est vrai que les prix des aliments produits localement ainsi que ceux importés de l’étranger ont été encore revus à la hausse depuis le début du mois sacré dans l’île. A titre d’exemple, au marché, il n’y a plus de tas de patates, songes, ou maniocs de 500 francs : tout est compris entre 1 000 et 2 000 francs. Et parmi les produits importés visés par l’arrêté du ministre de l’Economie, seuls le sucre, le lait concentré et la farine se vendent encore aux prix indiqués.
Pour l’huile végétale, certains épiciers, surtout ruraux, la proposent à 1 400 francs au lieu de 1 100 francs.

Toujours à la campagne, les ailes de poulet se vendent toujours à 1 250 au lieu de 1 100 francs. “Pourquoi je vendrais ma marchandise à perte ? Ceux qui ont annoncé ces prix peuvent ouvrir des boutiques et vendre leur marchandise moins cher qu’au prix de revient si ça leur chante”, s’est emportée une épicière du quartier de Shaweni à Mutsamudu hier jeudi, lorsqu’une voisine lui a rappelé ce qu’avait « annoncé la radio au sujet des prix des aliments”.