Après les réactions de plusieurs partis politiques de l’opposition et du pouvoir ainsi que de la société civile, qui se sont insurgées contre la mise en œuvre de l’opération Wuambushu, mardi avant-hier dernier fut le tour de la Convergence des mouvements pour la République et l’Etat de droit (Comred). Dans son communiqué, la Comred a appelé les autorités françaises à «renoncer à cette opération qui serait un mal producteur d’un mal plus grand».

Elle a interpellé les forces politiques et la société civile à «constituer dans les plus brefs délais un axe de résistance contre la dictature aux Comores autour d’un programme partagé», tout en exprimant sa «sincère gratitude à l’égard de toutes les organisations politiques, de la société civile française et internationales qui ont triomphé de l’indifférence pour apporter leur soutien à une aussi noble cause humaniste».

La Comred dénonce, à travers ce document, la manière jugée «contreproductive de vouloir régler une crise politico-institutionnelle aussi complexe que semi-séculaire par des initiatives unidimensionnelles sécuritaires aux retombés nationales incertaines», regrettant le fait que l’île comorienne de Mayotte soit devenue «une zone de non-droit, au détriment de la protection des enfants et des mineurs, même dits étrangers au risque de porter atteinte au capital d’estime et de respect de ce que la France a apporté meilleur à l’humanité entière en termes de valeurs de civilisation et de démocratie».

La plateforme ajoute qu’en «plus du drame humain insoutenable que risqueraient de vivre ces déplacés de force, la mise en œuvre d’une telle opération accentuerait durablement l’instabilité des Comores indépendantes en y exportant brutalement une telle vague de personnes vulnérables dans un état comorien déstructuré par l’incurie de ses dirigeants».

Par Nakib Issa (Stagiaire)