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Ramadhwani-Vacances judiciaires I Les activités tournent au ralenti avec un fonctionnement réduit

Ramadhwani-Vacances judiciaires I Les activités tournent au ralenti avec un fonctionnement réduit

Société | -   Mariata Moussa

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Ces vacances sont prévues par la loi. Cependant, elles ne sont pas souvent bien organisées car le service minimum n’est pas totalement garanti. Tous les jours, les agents viennent travailler car la justice doit être rendue au quotidien.

 

Les habitués des traditionnelles audiences, correctionnelles du Palais de justice, subissent une pause d’un mois pour cause de «vacances judiciaires». Au cours de ce mois sacré de ramadhwani, l’activité tourne au ralenti. Les audiences correctionnelles des jeudis sont toutes suspendues et seules les audiences de flagrant délit sont maintenues. Un léger changement a été constaté. Les audiences de flagrant délit sont réduites à trois par semaine contre cinq la même période. Aucune modification également au niveau des audiences de référé. Quant aux autres services, le tribunal cadial fonctionne ne connait aucun changement. Idem pour les services d’état-civil, avec tout ce qui est rectification, authentification, le service de nationalité, les chambres d’instruction et la chambre d’accusation. Pour la Cour d’appel, la situation reste la même.

Les audiences publiques sont suspendues jusqu’à la fin du mois. Ce fonctionnement avec un service réduit a pour objet de «permettre au personnel de finir le travail tôt», d’après un conseiller de la Cour d’Appel, qui a requis l’anonymat. Selon ce même magistrat, ces vacances sont prévues par la loi, cependant, elles ne sont pas souvent bien organisées. Il estime que «le service minimum n’est pas totalement garanti. Les gens viennent travailler, tous les jours, car la justice doit être rendue au quotidien».
Au sujet du maintien des audiences devant le tribunal de flagrant délit et les référés, un autre magistrat qui a également requis l’anonymat a ajouté que «c’est caractère urgent de ces deux formes de procédure qui est à l’origine de leur maintien. Ces deux formes de procédure ne peuvent pas attendre la fin du ramadan pour être jugée, par conséquent, leur jugement se fait rapidement».
Du côté des avocats, ce léger ralenti réduit la pression du travail. «Cela n’est toujours pas souvent le cas car pour nous, les avocats, quand un client se trouve en détention», a déclaré Me Gérard Youssouf avant d’ajouter que «le pire dans le travail d’avocat est d’avoir un client en détention pendant le mois de ramadhwani»

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