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Ramadwani I Le muftorat et le gouvernement appellent à cultiver la paix

Ramadwani I Le muftorat et le gouvernement appellent à cultiver la paix

Société | -

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L’imminence du début du Ramadwani a poussé les responsables du muftorat à convier des responsables du gouvernement à une table ronde pour discuter de la manière d’aborder ce mois béni dans “la paix et la sérénité”. “Il faut que chacun prenne ses responsabilités notamment dans la prière du Taraweh, si on nous dit de faire 20 rakaans au lieu de 8, on les fera”, devait rappeler Fundi Ali Ahamada (Ali Hadji).

 

Le Ramadwani de cette année devrait commencer dans deux jours. L’attente imminente de ce mois béni a occasionné, hier à l’Assemblée nationale, une rencontre entre le muftorat, des responsables du gouvernement, des ulémas, des cadis et des notables. Cette table ronde, initiée par la plus grande instance religieuse du pays, portait spécialement sur la façon d’aborder, dans un “climat de paix et sérénité”, ce Ramadwani dans un contexte marqué par la flambée des prix. Dans cette optique, le représentant du Grand mufti de la République, Fundi Ali Ahamada (Ali Hadji), appelle à éviter tout imbroglio qui serait lié à la prière du taraweh.

Agir ensemble

Le muftorat, conscient de l’éternel débat entre 8 ou 20 rakaans lors du taraweh, a évoqué le sujet. Pour le représentant du muftorat, “il faut que chacun prenne ses responsabilités, notamment dans la prière du taraweh, si on nous dit de faire 20 rakaans au lieu de 8, on les fera”. Un argumentaire approuvé par le ministre des Finances, Kamalidini Souef qui appelle chacun à “privilégier la paix”. “Donner sens à la notion de l’unité”, tel est le message prôné par Ali Hadji qui appelle à plus de respect envers les responsables religieux. “Il faut faire de la paix, la pierre angulaire de nos prêches”, a-t-il déclaré.


Pour l’ancien député et actuel hatub, Anlaoui Saïd Mohamed, les ulémas comoriens feraient seulement office de “paroliers”. Mais pour que leurs prêches touchent plus de monde et surtout aient un impact sur la population, il faudrait que “les notables” prennent le relais. “Nos discours n’auront aucun écho si derrière, les notables ne s’en servent pas pour faire régner la paix dans nos localités”, a-t-il fait savoir.

À entendre Anlaoui Saïd Mohamed, l’État, les notables et les ulémas seraient les maillons d’une chaîne œuvrant pour un but commun, le maintien de la paix et faire prospérer la religion musulmane. “L’État se doit de nous assister, il doit se mobiliser pour protéger l’islam”, devait-il insister. De son côté, Kamalidini Souef assure que le gouvernement mettra tout en place pour que cet objectif soit atteint.

Housni Hassani

 

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