Comme nous l’avons annoncé dans nos précédentes éditions, la compagnie aérienne, Int’Air îles avait obtenu auprès du gouvernement comorien et de la coordination nationale de lutte contre la Covid-19, l’accord de principe pour la programmation d’une dizaine de vols charters de rapatriement des Comoriens bloqués à Madagascar.
Après cet accord, la compagnie de droit comorien a obtenu toutes les autorisations auprès de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacm) et celles de l’Autorité de l’Aviation civile de Madagascar (Acm), pour l’organisation de son premier vol charter, hier lundi 24 août entre Ivato et Hahaya. Parti de Moroni vers Antananarivo, l’avion de la compagnie Int’Air îles a été signifié de faire demi-tour et retourner à son aéroport de décollage. Cette instruction émanait de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna) selon le patron d’Int’Air îles.
Selon le directeur général d’Int’Air îles, Seffoudine Inzoudine, l’argument avancé par l’Asecna relevait d’une encours de la compagnie auprès de l’Autorité de l’aviation civile de Madagascar. L’Asecna a signifié la compagnie d’un crédit relevant de l’exploitation de la ligne Moroni-Antananarivo avec son Airbus 320 envers l’Acm, et qui risque que l’aviation civile malgache cloue au sol l’appareil une fois foulé le Tarmac d’Ivato. Seffoudine Inzoudine soutient que l’argument avancé par l’Asecna ne tient pas débout, puisque selon lui, si l’aviation civile malgache avait l’intention de saisir son appareil, elle n’allait pas lui accorder leurs autorisations. Il a ajouté que si sa compagnie avait des soucis financiers avec l’Autorité de l’aviation civile de Madagascar, il n’allait pas prendre le risque de programmer des vols à Madagascar sachant qu’il risquait d’être saisi par les autorités malgaches.
«Mais ce que je peux vous confirmer, il y a un conflit d’intérêt dans cette affaire. Depuis qu’Int’Air îles a pris l’initiative de voler au secours de compatriotes à Madagascar, d’autres voix s’élèvent et une campagne de dénigrement est lancée contre Int’Air îles sur les réseaux sociaux», explique-t-il. Nous avons à maintes reprises essayé de joindre l’Asecna sans succès. A souligner que le coordonnateur national des comités de lutte contre la covid-19 a fait savoir que toutes les compagnies desservant aux Comores peuvent se positionner pour assurer le rapatriement des Comoriens bloqués à Madagascar.
La compagnie Ab Aviation a annoncé, après obtention des autorisations de l’Anacm, un deuxième vol charter ce jeudi 27 août, dont le montant du billet est fixé à 460 euros, soit près de 230 mille francs comoriens. D’autres vols sont prévus avec les compagnies Air Madagascar et Madagasikara Airways.
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