Dans un communiqué publié le 21 novembre dernier, le ministère des Affaires étrangères annonçait le rapatriement, “dans les meilleurs délais”, de 83 de nos ressortissants actuellement dans des centres d’accueils en Libye. Cette mesure a été prise une semaine après la diffusion par la chaîne américaine Cnn, le 14 de ce mois, d’une vidéo faisant état de cas de trafic d’êtres humains en Libye.
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Partout dans le monde des voix se sont élevées pour condamner cette pratique d’un autre âge. Celles en particulier du président de l’Union africaine (Ua), Alpha Condé, et du secrétaire général des Nations unies (Onu), Antonio Gueterres.
Dans cette vague, de nombreux pays africains ont entrepris, par l’intermédiaire de l’Organisation internationale des migrations (Oim), des mesures de rapatriement de leurs ressortissants en Libye. La Côte d’Ivoire d’abord, avec 155 migrants rapatriés le lundi 20 novembre, puis le Cameroun, avec 250 migrants rapatriés dans la nuit du 21 au 22 novembre.
Aux Comores, la mesure annoncée par le gouvernement se faisait jusqu’ici attendre. Hier mardi, le ministère des Affaires étrangères, par la voix de son secrétaire général, Ali Mohamed Soilihi, a annoncé qu’un “premier contingent de 22 de nos ressortissants est attendu le 07 décembre prochain”.
Ces 22 migrants, actuellement dans les centres d’accueils officiels des autorités libyennes, rallieront les Comores par l’Ethiopian Airlines, avec une escale prévue à Addis-Abeba.
“Le processus est en cours. D’autres contingents vont suivre”, annonce le secrétaire générale du ministère des Affaires étrangères. Le gouvernement a pu mettre en œuvre ce processus de rapatriement avec le concours de l’Oim et du système des Nations unies aux Comores.