L’initiative citoyenne pour la transparence budgétaire (Ictb Comores) a tenu hier une conférence de presse au Retaj pour dévoiler les résultats du rapport 2021publié par l’international budget partnership. Cette Ong mondiale qui plaide pour la promotion de l’accès du public aux informations budgétaires a, en effet sorti les conclusions de son enquête sur le budget ouvert. Près de 120 pays ont été passés au crible. D’après les membres de l’Ictb, les notes accordées aux Comores sont «inquiétantes».
Parmi les indicateurs utilisés par les experts, figurent la transparence, le degré de participation du public dans le processus et enfin le contrôle budgétaire. «Chaque pays répondait à un questionnaire. Sur la transparence, c’est-à-dire la disponibilité d’informations et autres documents liés au budget, le pays s’est vu attribuer un score de 0/100 points. Pareil pour l’inclusion du public dans l’élaboration du budget. Sur cet aspect, on cherchait à connaitre les mécanismes mis en place pour permettre aux citoyens de prendre part au processus, du ministère des Finances jusqu’à l’Assemblée», a expliqué, Nadhoimdine Hadji Saadi Kassim, secrétaire général de l’Ictb Comores.
30 points sur 100
A l’en croire, pour évaluer les pays, l’international budget partnership avait établi trois catégories de score : De 1à 40, puis de 41à 60 et enfin de 61à 100. « La meilleure note attribuée au pays est de 30 points sur 100 sur le volet du contrôle du budget. Une étape qui engage le parlement et la section des comptes», estime-t-il.
Ayant eu accès au rapport, l’initiative citoyenne pour la transparence budgétaire a donc jugé utile de se lancer dans une campagne de dissémination. «On a déjà rencontré les acteurs pour la présentation du rapports ainsi que les recommandations formulées. Ils se disent prêts à travailler avec nous «, a précisé Nadhoimdine Hadji Saadi Kassim. À l’issue de ce rapport, les auteurs ont reformulé une batterie de reformes qui doivent être engagées afin d’inverser la tendance.
Le ministère des Finances lui, est appelé à faire participer activement les communautés vulnérables et sous représentées directement ou indirectement par la voie de la société civile.«Car les citoyens ignorent qu’ils contribuent au budget de l’État à travers tous les achats qu’ils réalisent quotidiennement. Même en payant le taxi. Or la plupart d’entre eux ne se sentent pas concernés par le budget, considéré comme trop technique», regrette le secrétaire général de l’association comorienne dont la principale mission est de promouvoir une gestion des finances publiques transparente.Face à ce manque d’intérêt, l’Ictb a entamé une campagne de sensibilisation au profit de la population. «Nous voulons également avoir un budget citoyen qui sera résumé dans un document moins volumineux. Sur ce point, tous les acteurs sont d’accord», a révélé Nadhoimdine Hadji Saadi Kassim.