La Confédération des travailleuses et travailleurs des Comoriens (Cttc) et certaines organisations de la société civile ont annoncé l’organisation d’un rassemblement contre la vie chère au cours d’un point de presse organisé samedi dernier au siège de l’organisation.Les conférenciers ont toutefois fait savoir que le rassemblement «pourrait ne pas y avoir lieu faute d’autorisation des autorités». Le secrétaire général de la Cttc, Salim Souleimane, a indiqué que ses équipes ont travaillé dur pour avoir cette autorisation. «Nous avons suivi les procédures normales pour avoir l’autorisation d’organiser ce rassemblement, mais au moment où je vous parle (samedi 15 h), nous n’avons pas encore le document». Le chef de file de la Cttc se dit, malgré tout, optimiste sur ce sujet. De son côté le patron de l’entreprise Cbe, Mahamoud Ali Mohamed, a donné plus de détails sur les démarches de l’organisation du rassemblement.
Pas d’autorisation jusqu’à samedi à 15 h
«Le 23 juin, nous avons envoyé un courrier d’information à la préfecture comme la constitution l’indique pour informer le préfet sur notre projet d’organisation d’un rassemblement le 27 juin à la place de l’indépendance de Moroni. Le préfet m’a appelé pour m’informer que nous aurons l’autorisation d’organisation du rassemblement à condition que nous le fassions à Zilimadju au stade Bonbon-ndjema. Après concertation, nous avons accepté le lieu afin d’avoir l’autorisation de manifester», dit-il avant de poursuivre que «le préfet l’a appelé pour l’informer que c’est acquis «je suis allé à la préfecture pour prendre le document, malheureusement la situation a encore changé. Le préfet m’a dit que vous avez eu l’autorisation de vous rassembler le lundi au Stade de Bonbon Ndjema à Zilimadju à 11 heures. J’ai vu le document d’autorisation mais le préfet m’a dit qu’il ne peut pas me le donner avant d’avoir l’autorisation du ministre de l’Intérieur. Jusqu’ à présent à ( 46mn), nous n’avons pas le document montrant que, nous sommes autorisés».
L’homme d’affaire estime que «tout est mis en œuvre pour empêcher les Comoriens à s’exprimer» après la hausse des prix des produits pétroliers. «J’ai l’impression que cette hésitation pourrait se solder par l’interdiction du rassemblement. Peut-être qu’il ne croyait pas que nous allons accepter d’organiser la manifestation à Zilimadju alors que notre objectif c’est de nous réunir et demander l’annulation de l’arrêté de la hausse des prix», a ajouté Mahamoud Ali Mohamed. Les organisateurs attendent le fameux document et affirment qu’ils n’oseront pas organiser une manifestation sans l’autorisation des autorités compétentes.